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02/08/2025

vous verrez que je ne vous ai point oublié

... mon cher Voltaire, et je continuerai de vous lire par-dessus votre épaule pour vous publier tant que je pourrai . Vale .   

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini, Secrétaire

intime, Historiographe de S.A.E.

à Manheim

En me proposant, mon cher ami, le voyage dont vous me parlez, nous oubliez que j’ai soixante-seize ans, et que je ne sortirai de mon lit que pour aller nella bara 1 ; mais vous verrez que je ne vous ai point oublié 2.

Vous pouvez dire à Waechter 3 que non-seulement je lui achèterai des médailles, mais que je lui en ferai vendre.

Le triste état de ma santé ne me permet pas de vous écrire une plus longue lettre.

Je vous embrasse de tout mon cœur.

V.

20 février 1770 à Ferney. »

1 Traduction dans la bière . Noter que l'italien moderne distingue bara, tombe ou bière de barra , barre.

2 Collini, rapprochant cette expression de quelques autres d’autres lettres de Voltaire, dans son édition explique qu’elle est l’annonce d’un legs dans son testament. Il ajoutait : « Il est mort sans avoir fait les dispositions qu'il projetait . Je ne regrette pas les dons qu'il se proposait de me faire ; l'intention qu'il en a manifestée m'est un gage assez précieux de son attachement et de son amitié . » Mais pour pouvoir s'exprimer en ces termes, Collini devait supprimer de son ouvrage une lettre postérieure du 31 janvier 1771 où il exprime sa reconnaissance pour un « bienfait » de V* qui lui a fait payer cent écus .