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18/02/2013

restés dans la ville, obligés de ne point servir de toute la guerre. Ce sont là les plus heureux soldats

... Et les moins protégés civils .

 

Soldats au repos.jpg

 

 

« A M. Jean-Robert TRONCHIN,

à LYON

Délices, 10 décembre 1757.
Vous savez sans doute le général prussien de Bevern fait prisonnier de guerre par le général Beck, 1 le 22 novembre, Breslau rendu au prince Charles de Lorraine le 23, et les trois bataillons prussiens qui étaient restés dans la ville, obligés de ne point servir de toute la guerre. Ce sont là les plus heureux soldats du roi de Prusse.

Je reçois une lettre de madame la margrave, et des compliments de monsieur son frère, à qui il faudra en faire bientôt de très-grands de condoléance. Madame la margrave ne savait pas encore la perte de Breslau, et elle croyait la bataille indécise. Le roi de Prusse était certainement allé en Lusace. Où irait-il à présent? Retournera-t-il pour se joindre aux Hanovriens contre M. de Richelieu ? Ira-t-il se faire tuer par les Autrichiens ?
Madame la margrave témoigne la plus sensible reconnaissance pour les sentiments de la personne respectable 2 que vous voyez quelquefois.

Je voudrais que son frère s'abandonnât entièrement à ses conseils, et que, voyant sa gloire affermie et ses États perdus, il se remît entièrement et de bonne foi à l'arbitrage du roi 3. S'il s'obstine, il risque à la fin d'être mis au ban de l'empire, à moins que le diable ou nos sottises ne lui donnent encore des ressources. Bonsoir mon cher ami .

Nous demandons encore 200 louis par le messager .

V.»

2 Le cardinal de Tencin .

3 Louis XV .

 

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