24/01/2015
Vous me ferez un grand plaisir de m'écrire quelquefois
... Quelque commentaire de votre goût .
« A Cosimo Alessandro Collini
A Tournay par Genève
21 janvier [1760]
Mon cher secrétaire intime de Son Altesse électorale, je reconnais votre bon cœur, à la manière tendre et pathétique dont vous me parlez de M. Pierron 1, et surtout à votre attachement pour le meilleur prince qu'il y ait sur la terre . Vous voilà heureux, puisque vous êtes auprès de lui ; j'espère 2, tout malingre que je suis, partager votre bonheur cet été . Vous me ferez un grand plaisir de m'écrire quelquefois, surtout quand les braves troupes palatines auront remporté quelque avantage .
Je vous embrasse de tout mon cœur .
V. COMTE DE TOURNAY 3
Mettez un petit pain 4 à la lettre pour M. Pierron . »
1 Voir lettre du 16 décembre 1759 à Pierron : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/12/26/mon-cher-ami-je-vous-envoie-mon-precurseur-5520636.html
2 Le mot suivant qui est peut-être « aussi » a été soigneusement biffé .
3 Voici ce que dit Colini, dans ses Mémoires, au sujet de cette signature : « Voltaire signa quelque temps de la sorte, après avoir acquis la terre de Tournay. Ses ennemis ne virent pas que c'était une plaisanterie, et accusèrent ce grand homme d'une vanité ridicule. Il avait pris ce titre de comte comme il prit ensuite celui de frère Voltaire, capucin indigne, lorsque les capucins du pays de Gex l'eurent nommé (1770) leur père temporel. »
4 Cachetez (petit pain de cire ).
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