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09/01/2017

Quoique monsieur François soit un ingrat, quoiqu'il ait abandonné

... au moins deux compagnes, sa pétillante Julie pourra-t-elle lui rester attachée ? J'ai comme un doute ; autant que pour la pérennité du mariage de Carla et Nicolas  ( qui cependant pourrait être sauvé par l'âge et les revenus confortables du susdit retraité  Nicolas ).

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François a goûté au fruit de la connaissance , tenté par le P[etit]S[erpent]. Allez, ouste, hors du paradis élyséen .

 

 

 

« A François Tronchin, Conseiller d’État

à Genève

Quoique monsieur François soit un ingrat, quoiqu'il ait abandonné les Délices, on lui fait pourtant les plus tendres compliments . On partage sa joie 1. On l'embrasse de tout son cœur .

Lundi [11 janvier 1762] »

1 Deux documents restituent assez bien l'effet que produisit la nomination de Jean-Robert Tronchin comme fermier général . Le 14 janvier 1762 il écrivait de Lyon au Conseil de Genève : « Magnifiques et très honorés Seigneurs, j'appris vendredi dernier par une lettre de monsieur le contrôleur général qu'il avait demandé et obtenu pour moi l'agrément du roi à une place de fermier général . Je manquerais à mes devoirs et à mes sentiments les plus chers si je ne venais demander très humblement celui de Vos Seigneuries ; c'est par là que cette faveur également inattendue, et distinguée me deviendrait plus précieuse . Je les supplie de croire que les engagements du citoyen seront toujours pour moi les premiers et que mon plus grand désir serait de trouver dans cette place les occasions d'être utile à ma patrie, et d emarquer le zèle et l'attachement respectueux […]. »

Le Conseil demanda qu'on répondit à Tronchin (le 16 janvier 1762 ) « pour lui témoigner la part qu'il a pris [sic] et qu'il prendra à tout ce qu'il pourra lui arriver de satisfaisant et d'heureux et qu'on lui accorde avec plaisir l'agrément qu'il demande »

D'autre part , le 16 janvier, Théodore Tronchin écrivit à son fils : « […] il est sans exemple qu'un protestant et un étranger ait reçu pareille marque de sitinction, bien moins encore qu'il ait obtenu une place aussi lucrative. »

Tronchin remplaçait d'Epinay ; au même moment, La Popelinière disparaissait de la liste des fermiers généraux ne date du 17 janvier 1762 .

 

 

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