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31/01/2017

il est infiniment touché des charmes de madame l’ambassadrice ; mais comme il n’a que soixante et neuf ans, il attend qu’il en ait soixante et douze pour faire sa déclaration.

... J'ai des preuves ...

http://www.lepopulaire.fr/people/2017/01/16/hollande-reme...

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- Pierre ! Feuille ! Ciseaux !   [* Roshambo ! en VO]

 ... - Mister president , j'ai gagné !

[autre sous-titre : - Mme :"J'en fumerai bien une ! - Mr : "Et celle-là , tu la veux ?"]

 

 

 

« A Bernard-Louis Chauvelin

Aux Délices 9 février 1762

Je présente au roi Cassandre mon maître, dans sa maison de campagne d’Ephèse ce projet de négociation 1 de votre excellence. Le roi mon maître 2 est prévenu pour vous de la plus haute estime ; il connaît votre esprit conciliant, fécond, juste, aussi estimable qu’aimable. Il m’a assuré qu’il sent tout le prix de vos conseils, et qu’il en a profité ; mais comme tous les princes ont leurs défauts, je vous avouerai qu’il y a des articles sur lesquels le roi mon maître est têtu comme un mulet. Il dit qu’on le regarderait en Macédoine comme un imbécile, s’il ignorait la naissance d’Olympie élevée dans sa cour, tandis qu’Antigone étranger est instruit de cette naissance ; que ses remords alors n’auraient aucun fondement, qu’ils seraient ridicules, au lieu d’être terribles ; que, de plus, cette ignorance de la naissance d’Olympie rentrerait dans les intrigues vulgaires de cent tragédies où un prince reconnaît dans sa maîtresse une ennemie ; et qu’enfin ce que vous croyez capable de soutenir l’intérêt serait capable de le détruire. Il m’a ajouté que les éclaircissements, les préparations, les longues histoires que cet arrangement exigerait jetteraient un froid mortel sur un sujet qui marche avec rapidité et qui est plein de chaleur. Je lui ai représenté toutes vos raisons, rien n’a pu le faire changer de sentiment. Assurez, me dit-il, M. l’ambassadeur d’Athènes qu’en tout le reste je défère à ses avis, que je suis pénétré pour lui de la plus vive reconnaissance, que je lui présenterai Olympie, si jamais il passe par la Macédoine 3 pour aller en Asie.

Je vous confierai qu’il est infiniment touché des charmes de madame l’ambassadrice ; mais comme il n’a que soixante et neuf ans, il attend qu’il en ait soixante et douze pour faire sa déclaration.

Pour moi, monsieur, il y a longtemps que je vous ai fait la mienne, et que je vous suis attaché bien respectueusement avec la plus tendre reconnaissance.

V.

Savez-vous que je perds infiniment dans l’impératrice de Russie ? Vous ne m’en soupçonneriez pas. »

1 Voir lettre du 8 février 1762 à d'Argental : « Les Espagnols ne se pressent pas . »

2 Cassandre .

3 C'est-à-dire Ferney pour aller à Versailles .

 

j’ai toujours fait frémir et fondre en larmes ; mais comme je me défie de l’illusion que peut faire un auteur, je l’ai toujours soumise au jugement des yeux, qui sont plus difficiles que les oreilles

... Je confirme .

Mes oeuils [sic] et mes oreilles qui sont également difficiles ne m'ont pas fait pleurer au son de la déclamation/déclaration d'amour de François envers Pénélope ; belle scène de mélo, sans plus , François pédale dans les rillettes  . L'amour rend aveugle, dit-on, lui, il l'a rendu simplement et facilement généreux avec l'argent des autres,  car il n'y a pas de petit profit ( "un seul compte bancaire" , dixit le profiteur, la belle excuse )  . Comment peut-on encore faire confiance à un authentique égoïste / faux altruiste ? Est-ce en souvenir de son passé d'assistant parlementaire de feu Joël Le Theule, place obtenue par le piston de maman Fillon, que FF se montre d'une générosité hors norme ? Peut-être est-il tout simplement un disciple de Jacques Séguéla : "Si à cinquante ans tu n'as pas une Rolex ( en l'espèce un manoir et une voiture de sport ), tu as raté ta vie !" ?

Pour mémoire, - en comparaison,- demandez à un pompier combien il touche pour risquer sa peau .

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 A ce couple Fillon, je dédie : Ces gens-là !

https://www.youtube.com/watch?v=JxqNP2O4N1w

 

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine

8 février 1762 1

Ma chère nièce, voilà Cassandre tel que je l’ai fait lire à M. le cardinal de Bernis, à M. le duc de Villars, à M. de Chauvelin, à des connaisseurs, à ceux qui n’ont que l’instinct. Tous l’ont également approuvé.

Je voudrais que vous donnassiez un jour à dîner à d’Alembert et à Diderot : il y a aussi un Damilaville, premier commis du vingtième ; c’est la meilleure âme du monde, c’est mon correspondant, c’est l’intime ami de tous les philosophes ; vous pourriez mettre mademoiselle Clairon de la fête. Je ne sais pas si on la récitera jamais comme je l’aie lue ; j’ai toujours fait frémir et fondre en larmes ; mais comme je me défie de l’illusion que peut faire un auteur, je l’ai toujours soumise au jugement des yeux, qui sont plus difficiles que les oreilles.

Quand tout cela sera fait je vous écrirai que je ne me soucie point qu'on joue Cassandre . J'abandonne Paris à la Comédie-Italienne réunie avec l'Opéra-Comique 2 contre Cinna et contre Phèdre . Je crois Cassandre très singulier, très théâtral, très neuf ; c'est précisément pour cela que je ne veux pas qu'on le joue .

Je me suis avisé de mettre des notes à la fin de la pièce . Ces notes seront pour les philosophes. J’y révèle les secrets des anciens mystères . L’hiérophante me fournit le prétexte d’apprendre aux prêtres à prier Dieu pour les princes, et à ne pas se mêler des affaires d’État. Je prends vigoureusement le parti d’Athalie contre Joad . Tout cela m’amuse beaucoup plus qu’une représentation que je ne verrai pas, qui n’est pas faite pour les partisans d’Arlequin et que le petit Fleury dénoncerait peut-être à la cohue des enquêtes . »

2 Sur la fusion de ces deux théâtres, voir aussi lettre du 16 février 1762 aux d'Argental ; après de longs démêlés, l'Opéra-Comique successeur des théâtres de la Foire, avait été fondu avec la Comédie-Française par ordre des gentilshommes de la chambre ; l'ouverture du nouveau théâtre se fit le 3 février 1762 ; on joua avec un grand succès deux comédies de Sedaine .Voir : http://www.forumopera.com/v1/opera-n16/comique_bourgogne.htm