08/05/2024
Je ne veux point mourir sans avoir rendu justice à un homme mort si généreusement pour la patrie
... Le défunt en question, c'est Bernard Pivot , dont les seules armes furent l'esprit, le talent, la curiosité, la franchise et la gourmandise éclairée . Il lut la correspondance de Voltaire pour en tirer une citation vantant le vin du Beaujolais, -son pays d'adoption - , telle celle-ci : " N'auriez-vous point du nectar cette année [1759] en Beaujolais, de bon nectar, bien couvert, bien savoureux, bien fort en sève, de bonne garde, rien le talent de médiocre, en un mot, du beaujolais qu'on puisse donner hardiment pour du bourgogne ?" qui est un compliment tout relatif. Pour les autres citations, veuillez faire une recherche " Beaujolais" dans ce blog, sans modération : http://voltaireathome.hautetfort.com/apps/search/?s=Beaujolais
M. Pivot vous ne mourrez jamais dans le coeur de ceux qui vous ont connu, vous êtes pour toujours parfaitement honorable .
En user sans remord
https://www.vitisphere.com/actualite-101901-mort-de-bernard-pivot-lecrivin-ultime.html
« Au chevalier de Lorry
Au château de Ferney, le 26 octobre 1768 1
Monsieur, je vous aurais remercié sur-le-champ, si mon âge et mes maladies me l’avaient permis. Je suis bien affligé de n’avoir pas su plus tôt l’étonnante action qui doit immortaliser votre régiment et la mémoire de M. d’Assas. Je n’aurais pas manqué d’en parler dans le Siècle de Louis XIV et de Louis XV, que l’on vient d’imprimer ; j’en suis si touché que je vais faire une addition qui sera envoyée à tous les libraires qui débitent ce livre. Je ne veux point mourir sans avoir rendu justice à un homme mort si généreusement pour la patrie.»
1 Copie contemporaine ; édition « Réponse de M. de Voltaire », Mercure de France , avril 1769 ; I, 172, qui est la source de la copie et est donc suivie : https://books.google.fr/books?id=iTUTZhXPm_MC&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q=r%C3%A9ponse&f=false
Voir aussi page 354 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome15.djvu/364
. La lettre de Lorry est du 14 octobre 1768, et fut imprimée dans le Journal encyclopédique du 1er mai 1769, page 447 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15230122/f115.item
01:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.