16/09/2017
Toutes les lettres, et toutes les vaines sollicitations dont on cherche à faire usage, sont des secours inutiles qui ne produiront rien du tout
... Ce qui correspond tout à fait à l'activité de Mélenchon à l'égard du PCF , en général, et de la fête de l'Huma en particulier ; cet homme là aime se faire désirer et déteste partager la vedette, sans oublier un grand amour pour la vie de nanti que lui offre son parti . Insoumis de paccotille, n'oublie pas ta crême solaire ! A part blablater, on ne te voit pas réaliser grand chose, dégonflé .
« A Philippe Debrus
17 octobre [1762]
Je suis toujours persuadé que les erreurs reprochées au mémoire de M. de Beaumont ne sont nullement préjudiciables .
J'avoue qu'il est inconcevable, que Mme Calas et le jeune Lavaysse aient laissé subsister ces erreurs, quand M. de Beaumont leur lut son manuscrit, mais elles ne m'ont jamais paru d'aucune conséquence pour le fond de l'affaire .
Un marchand peut avoir été réduit à faire un accommodement avec ses créanciers, sans que pour cela il soit convaincu d'avoir étranglé son fils pour cause de religion . Une banqueroute ne s'accorde point d'ailleurs avec le fanatisme .
Je suis d'avis que M. de Beaumont fasse seulement un petit errata . Son mémoire est d'ailleurs excellent , et fera un prodigieux effet dans le public . Je regarde cette consultation de M. de Beaumont et de quinze avocats, comme un préliminaire qui doit disposer les esprits des juges .
Il me paraît essentiel que ce mémoire soit envoyé à Fontainebleau, à Mme la marquise de Pompadour, à M. le duc de Choiseul, à M. le duc de La Vallière ; à Mme la duchesse de Gramont . M. le duc de Choiseul et Mme de Pompadour surtout ont besoin d'être persuadés .
On leur a mis dans la tête que le père de famille Calas a été condamné à la roue par vingt-cinq juges qui étaient tous du même avis . Ils n'ont pu croire que vingt-cinq juges qui étaient sans aucun intérêt dans cette affaire aient condamné pour leur plaisir un innocent .
Voilà pourquoi Mme la marquise de Pompadour n'a fait aucune réponse à M. le docteur Tronchin ; et c'est aussi la raison pour laquelle M. de Saint-Florentin n'a pas même déféré à la recommandation de M. de Maurepas .
J'ai moi-même reçu quelques reproches d'avoir entamé cette affaire 1 et de m'être déclaré contre le parlement de Toulouse ; j'ai essuyé de plus une calomnie abominable, mais je m'en tirerai bien, et cette nouvelle horreur ne servira qu'à faire mieux connaître la vérité .
On ne doit point être surpris qu'on se soit ainsi trompé à la cour, et qu'on y ait eu de si fausses notions du jugement du tribunal de Toulouse .
Le torrent des affaires publiques, empêche qu'on ne fasse attention aux affaires des particuliers ; et quand on rouerait cent pères de famille dans le Languedoc, Versailles n'y prendrait que très peu de part .
Il est donc de la dernière importance que la consultation de M. de Beaumont soit connue à la cour, et que le mémoire juridique de M. Mariette paraisse immédiatement .
La déclaration du jeune Lavaysse me paraît d'une nécessité absolue ; il la mettra sans doute au net, et la finira d'une manière touchante, qui portera dans le cœur des juges l'indignation et la pitié .
Je peux répondre de la bonne volonté du rapporteur, il est instruit et échauffé par un de mes parents, en qui il a la plus grande confiance .
Que Mme Calas encore une fois, soit tranquille, qu'elle mette sa confiance et toute son espérance dans M. et Mme d'Argental, et dans l'abbé Mignot, conseiller au grand conseil, d'autant plus qu'il est fort probable, que quand il s'agira de la cassation de l'arrêt du parlement de Toulouse, ce sera au grand conseil que l'affaire sera portée .
Toutes les lettres, et toutes les vaines sollicitations dont on cherche à faire usage, sont des secours inutiles qui ne produiront rien du tout ; il ne s'agit uniquement à présent que d'éclairer les juges et de les échauffer, et de détruire en même temps auprès de M. le duc de Choiseul, et de Mme de Pompadour, les impressions très fausses qu'on leur à données .
La consultation de quinze avocats du parlement de Paris, fera immanquablement cet effet, et le mémoire juridique de M. Mariette venant immédiatement après, convaincra le public, la cour et les juges .
Je suis très persuadé qu'il faut que ces mémoires paraissent incessamment, il est important de répandre dans tous les esprits une conviction à laquelle les juges ne pourront résister .
Je prie qu'on envoie ce petit mémoire à Mme Calas, et qu'elle le montre à M. d'Argental, et à M. l'abbé Mignot . »
1Ces reproches venaient du duc de Choiseul, et n'étaient pas cruels ; voir note de lettre du 11 octobre 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/09/08/j-etais-souffleur-j-ai-juge-j-ai-condamne-j-ai-refait-et-tou-5978002.html
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