17/04/2019
mais j'ai cru voir, en vous lisant, toutes ces choses qui tiennent du prodige
... Non, ici je ne m'adresse pas à Emmanuel Macron après lecture de son programme d'après Grand Débat, mais à d'autres auteurs de science-fiction, tel Asimov , Vernes ou Robida qui eux aussi peuvent nous faire rêver .
« A Joseph Uriot
Du château de Ferney par Genève
[mars 1764] 1
Vous décrivez vos belles fêtes, monsieur, d'une manière digne du grand et aimable prince qui les a données .
Vous êtes bon bibliothécaire, mais vous ne trouverez rien dans ses livres qui approche de son goût et de sa magnificence . Je n'ai jamais senti si cruellement ce que c'est que la vieillesse et la mauvaise santé que quand elles m'ont empêché l'une et l'autre de me mêler dans la foule des admirateurs ; mais j'ai cru voir, en vous lisant, toutes ces choses qui tiennent du prodige .
Je ne puis trop vous remercier de l'attention que vous avez eue de m'en faire parvenir une relation qui vous fera honneur partout où les beaux-arts seront connus et cultivés .
Je suis avec tous les sentiments qui vous sont dus
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi . »
1 Joseph Uriot : « Description des fêtes données à l'occasion du jour de naissance de […] Mgr le duc régnant de Wurtemberg et Teck , 1764 » ; La fête en question eut lieu le 11 février 1764, et il y eut un compte-rendu de la cérémonie dans le Journal encyclopédique du 1er mai 1764 ; V* connait Uriot depuis son séjour à Berlin .
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la tête me tourne, je suis accablé de maux et d'affaires
... Remettez-vous, monsieur le président, tout ne va pas si mal .
Pour Pâques les cloches s'envolent pour Rome, dommage que certains n'y restent pas .
« A Gabriel Cramer
[mars 1764] 1
Je renvoie à monsieur Cramer O et Q, n’ayant point P .
La vie de Molière, et les sommaires de ses pièces, sont un ouvrage bien médiocre ; il faudra le fortifier ; mais la tête me tourne, je suis accablé de maux et d'affaires ; et si le visage de monsieur Gabriel grossit, ma cervelle diminue . Je le prie instamment d'écrire à quelque libraire florentin, d'envoyer régulièrement tous les livres nouveaux d’Italie qui vaudront la peine d'être lus ; c'est pour la Gazette littéraire que M. le duc de Praslin protège . Je serai très obligé à monsieur Caro de la bonté qu'il aura . »
1 L'édition Gagnebin place la lettre en juillet , mais elle est datée correctement ici par rapport à l'enflure de la face de Cramer .
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