15/02/2020
ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire
... Non ! pas un mot sur l'affaire Benjamin Griveaux . La politique nous habitue à voir des coups en dessous de la ceinture, n'est pas impunément Rocco Siffredi qui veut . Quant au salopard russe, ses menaces sont du vent , du bluff comme dans les romans de voyous, qu'on le mette derrière les barreaux cet artiste bidon .
« A Sébastien Dupont
A Ferney, 14 décembre 1764
[…] Comment fera dorénavant votre insolent frère Croust et les quatre maroufles qui faisaient accroire au Conseil souverain qu'ils avaient tout crédit à Versailles ; et que frère Croust minor 1, confesseur de la Dauphine, gouvernait le royaume ?2
Je n'ai nulle nouvelle certaine des autres édits concernant les finances ; je ne me mêle que des miennes , qui étaient en assez mauvais ordre, et que je cherche à rétablir par les contrats que vous voulez bien faire . M. le prince Louis de Virtemberg, qui est à Lausanne, persiste à ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire . Je veux respecter ses motifs, et croire que si malheureusement on perdait un jour monsieur le duc régnant, le prince Louis, son successeur, ne manquerait pas de faire justice à mes héritiers ; il a trop d'honneur pour ne pas acquitter de dettes si légitimes .
Adieu, mon cher ami, Mme Denis et moi , nous vous embrassons tendrement .
Voltaire. »
1 A propos des frères Croust, voir lettre du 7 janvier 1755 à Dupont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/05/j-ai-peur-que-les-places-d-alsace-ne-dependent-des-dames-de.html
2 On doit se souvenir que la société des jésuites vient d'être dissoute en France .
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