25/03/2020
Grata superveniet quae non sperabitur hora / On l'accueillera avec joie, l'heure qu'on n'aura pas espérée
... Dédicace aux malades guéris .
Italienne, 95 ans, poids plume, gagne par KO contre Covid-19
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coron...
« A François de Chennevières, Premier
Commis des bureaux de la guerre, Inspecteur
général des hopitaux militaires
à Versailles
13è janvier 1765 au château de Ferney 1
Je suis tout émerveillé, mon cher ami, d'avoir vu arriver l'année 1765 . Je ne m'y suis jamais attendu.
Grata superveniet quae non sperabitur hora 2.
Je ne sais pourtant si j'en dois remercier la nature . La vieillesse cacochyme d'un quinze-vingt n'est pas un état bien réjouissant, mais je suis résigné à vivre ; il eût été plus doux de vivre avec vous et avec la sœur du pot . Ce sont les sentiments de Mme Denis et les miens . Je vous embrasse tendrement .
V. »
1 Le manuscrit est passé en dernier à la vente Rauch à Genève le 29 avril 1957 .
2 On l'accueillera avec joie, l'heure qu'on n'aura pas espérée ; Horace, Épîtres, I, iv, 14 ; Wagnière a écrit par erreur superabitur pour sperabitur .Voir page 19 : http://www.andrewilbaux.be/wp-content/uploads/2011/09/III-E-2-b-Horace-%C3%A9p%C3%AEtres.pdf
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Je ne serai pas enterré dans votre paroisse
... Ni moi, ni Uderzo, ni Manu Dibango ne nous retrouverons six pieds sous terre dans le village des irréductibles Gaulois, ni ne partagerons le même cimetière .
Un menhir pour pierre tombale ?
Merci à Uderzo et à son monde joyeux , par Nanabozo le grand lapin, notre totem et par le puma, mon totem , dixit Oumpah-Pah, cousin ainé d'Astérix, que j'ai bien connu .
Merci à Manu Dibango et à son monde d'harmonie et de rythme ; j'ai eu le plaisir d'assister à son concert au château de Voltaire, doublé du plaisir d'être à sa table ensuite, lui qui se réjouissait alors de la naissance récente d'un petit fils .
Salut à vous qui embellissez le monde .
https://www.youtube.com/watch?v=BAg1D838CvE
« A Alexandre-Jacques Bessin 1
Vous m'avez envoyé, monsieur, des vers bien faits et bien agréables ; et vous m'apprenez en même temps que vous êtes curé ; vous méritez d'avoir la première cure du Parnasse . Vous ne chanterez jamais d'antienne qui vaille vos vers . Si je ne vous ai pas répondu plus tôt, c'est que je suis vieux, malade et aveugle . Je ne serai pas enterré dans votre paroisse ; mais c'est vous que je choisirais pour faire mon épitaphe
J'ai l'honneur d'être,
monsieur,
votre etc.
Voltaire
gentilhomme ordinaire de la
chambre du roi.
Au château de Ferney
le 13 janvier 1765, par Genève 2. »
2 Edition « Lettre de M. de Voltaire à M. Bessin, curé de Plainville près de Bernay en Normandie », de l'Année littéraire (Amsterdam , 24 mars 1765) qui constitue probablement la source de la copie de Kehl . Dans l'Année littéraire, la lettre est précédée de ces quelques mots : « Le commerce épistolaire d'un curé avec M. de Voltaire vous paraîtra peut-être plaisant, monsieur . Mais vous admirerez sûrement l'esprit d'antithèse que ce grand poète met dans ses moindres bagatelles . »
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