22/02/2021
mes paperasses que je ne sais plus où mettre
... Même si elles ont le défaut de prendre de la place, elles ont cela de bon d'être moins volatiles que toutes nos mémoires électroniques qui peuvent disparaitre irrémédiablement d'un clic mal placé, devenir illisibles car écrites avec un logiciel obsolète, piratées, inaccessibles pour cause de mot de passe oublié , etc.
Quoi qu'on die, vive le papier !
« A Gabriel Cramer
[octobre-novembre 1765]
Monsieur Caro sait combien je suis gêné chez moi par mes maçons et par mes menuisiers, et encore plus par mes paperasses que je ne sais plus où mettre . Il pourra n'être point surpris que j'aie égaré la lettre d'un philosophe italien qui m’envoya deux volumes in-4° 1 de sa façon il y a quelque temps . Ce fut monsieur Caro lui-même qui eut la bonté de me les faire tenir, et je pense qu'il savait le nom de l'auteur . S'il s'en souvient, je le supplie de vouloir bien m'en faire souvenir aussi . Je lui demande surtout la Lettre de Trasibule à Leucippe 2. Je l'embrasse lui et les siens du meilleur de mon âme . »
1 V* doit avoir reçu les Dissertazioni due de Spallanzani, dont la première est intitulée Saggio di osservazioni mocroscopiche concernenti il sistema della generazione de' signori di Needham, e Buffon . On retrouvera des souvenirs de cet ouvrage dans L'Homme aux quarante écus .
2 Voir lettre du 16 octobre 1765 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/02/13/y-a-t-il-rien-de-plus-tyrannique-par-exemple-que-d-oter-la-l-6297342.html
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