Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/03/2022

J'embrasse tendrement le ministre de paix . Je lui souhaite un bel olivier pour l’année

... Mais qui est-il ? qui sera-t-il ?

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

[vers le 25 décembre 1766]

J'embrasse tendrement le ministre de paix . Je lui souhaite un bel olivier pour l’année 1767 . A l'égard des myrtes il y en aura autant qu'il voudra . Je lui envoie le fatras latin . Les livres rares sont rarement de bons livres .

Je le supplie de me mettre aux pieds de Son Excellence, quoique ses pieds ne soient pas trop fermes . On dit qu'il ne peut encore marcher, c'est la statue de Nabuchodonosor, tête d'or et pieds d'argile 1 . Dites-lui , je vous en prie, que je lui serai tendrement dévoué toute ma vie .

Ne m'oubliez pas auprès du chevalier béarnais 2 , aussi vif que Henri IV , mon héros, et qui l'emporte, je crois, sur Henri IV en vigueur de tempérament . Je vous souhaite à tous deux que vous partagiez les filles de Genève cet hiver, attendu que cet amusement vaut mieux que celui de la comédie . La pièce suisse de Guillaume Tell n'a pas trop réussi, quoiqu'elle soit, dit-on, écrite dans la langue du pays .

Je suis dans la joie, mon petit de La Harpe vient de remporter le prix de l'Académie 3.

J'attends une autre joie, celle de lire le discours de M. Thomas.»

2 Taulès .

Les commentaires sont fermés.