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18/04/2022

cent pour nous plaindre , Et pas un pour nous secourir.

... Combien chacun des millions de terriens de pays en guerre peuvent-ils crier cette plainte ? En vain ...

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence, Brigadier des armées

du roi, etc.

à Angoulême

Je ne puis encore,mon cher marquis, vous envoyer cette ode 1. Il y a quelques stances qui sont peut-être un peu dangereuses dans le temps présent et qu'on pourrait malignement interpréter . Il faut que je les corrige afin que personne n'ait le prétexte de se plaindre . Mandez-moi, je vous prie, qu’elle est la date de votre lettre à M. le comte de Périgord 2, cela m'est important . Je ne sais si je vous ai envoyé la stance qui vous regarde . La voici.

Qu’il est beau, généreux d’Argence,
Qu’il est digne de ton grand cœur,
De venger la faible innocence 3
Des traits du calomniateur !

Souvent l’amitié chancelante
Resserre sa pitié prudente ;
Son cœur glacé n’ose s’ouvrir ;
Les amis sont réduits à feindre,
Nous en trouvons cent pour nous plaindre ,
Et pas un pour nous secourir.

Je vous souhaite une meilleure année qu'à moi . Voici le temps où les neiges me rendent aveugle et où je souffre de la tête aux pieds .

9è janvier 1767 .»

2  Sur cette lettre du marquis d'Argence, voir lettre du 8 décembre 1766 à celui-ci . Les mots comte de sont ajoutés entre les lignes par V* .

3  Le mot est écrit innonce dans le manuscrit original, la correction s'impose .

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