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10/05/2022

sur-le-champ nous mettrons la main à l’œuvre, et tout sera en règle

... Promesse présidentielle, exécutable par un gouvernement encore fantôme à cette heure . A suivre ...

J-22 : François Rude, Le départ des Volontaires de 1792, dit  La Marseillaise.  En 1833, l’État commande à François Rude le décor d’un des piliers de l’Arc de Triomphe de Paris. Le groupe sculpté, qui prend pour thème un épisode de la Révolution, est le chef-d’œuvre de l’artiste. On en connaît plusieurs maquettes qui témoignent des différents stades de création. Sur celle de Dijon, les personnages semblent avoir trouvé leur place définitive au sein de la composition. Le Génie de la Patrie harangue les soldats volontaires d’un cri qui lui déforme le visage, tandis que le groupe de soldats forme déjà une masse compacte et dynamique. Sophie Rude, peintre et épouse de l’artiste, a servi de modèle à cette figure, très vite surnommée La Marseillaise. Certains détails diffèrent de la version finale : le guerrier central est nu et casqué, il sera finalement vêtu d’une armure romaine, cheveux au vent. Photo musée des Beaux-Arts de Dijon/François JAY

Nous n'avons rien à cacher ! en avant !

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence, etc.,

à Angoulême

17è janvier 1767 1

Je vous écris, mon cher marquis, mourant de froid et de faim, au milieu des neiges, environné de la légion de Flandre et du régiment de Conti, qui ne sont pas plus à leur aise que moi.

J’ai été sur le point de partir pour Soleure, avec monsieur l’ambassadeur de France . J’avais fait tous mes paquets. J’ai perdu dans ce remue-ménage l’original de votre lettre à M. le comte de Périgord 2. Je vous supplie de me renvoyer la copie que vous avez signée de votre main ; et sur-le-champ nous mettrons la main à l’œuvre, et tout sera en règle.

Les Genevois paieront, je crois, leurs folies un peu cher. Ils se sont conduits en impertinents et en insensés . Ils ont irrité M. le duc de Choiseul, ils ont abusé de ses bontés, et ils n’ont que ce qu’ils méritent.

M. Boursier ne peut vous envoyer que dans un mois, ou environ, les bouteilles de Colladon 3 qu’il vous a promises. Ces liqueurs sont fort nécessaires pour le temps qu’il fait ; elles doivent réchauffer des cœurs glacés par huit ou dix pieds de neige qui couvrent la terre dans nos cantons.

Conservez-moi votre amitié, mon cher marquis ; la mienne pour vous ne finira qu’avec ma vie. »

1 Date complétée par d'Argence sur le manuscrit .

2 Voltaire en a déjà parlé dans la lettre à d'Argence du 8 décembre 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/08/s...

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