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09/06/2023

On ne songe dans ce moment qu'à soi-même, et tout au plus aux affaires majeures, dont on ne dit qu'un mot en passant

... Ce me semble bien être l'attitude des politiciens de tous bords après le drame d'Annecy , la boîte de Pandore des citations boiteuses est largement ouverte.

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

[vers le 15 novembre 1767] 1

Je présume, mon cher ami, qu'on vous a donné de fausses alarmes. Il n'est point du tout vraisemblable qu'un conseiller d'État, occupé d'une décision du roi qui le regarde, ait attendu un autre conseiller d'État à la porte du cabinet du roi, pour parler contre vous. On ne songe dans ce moment qu'à soi-même, et tout au plus aux affaires majeures, dont on ne dit qu'un mot en passant. Si mon amitié est un peu craintive, ma raison est courageuse. Je ne me figurerai jamais qu'un maréchal de France, qui vient d'être nommé pour commander les armées, attende un ministre au sortir du Conseil pour lui dire qu'un major d'un régiment n'est pas dévot . Cela est trop absurde. Mais aussi il est très possible qu'on vous ait desservi, et c'est ce qu'il faut parer.

J'ai imaginé d'écrire à Mme de Sauvigny 2, qui est venue plusieurs plusieurs fois à Ferney. Je ferai parler aussi par monsieur son fils. Je saurai de quoi il est question, sans vous compromettre. »



1 L'édition de Kehl amalgame une partie de la lettre du 18 novembre à la présente : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/06/correspondance-annee-1767-partie-55.html

2 Cette lettre n'est pas connue.

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