Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/08/2023

tant que je respirerai dans le très médiocre siècle où nous sommes

... je resterai fidèle à Mam'zelle Wagnière et à Voltaire .

 

 

« Au chevalier Pierre de Taulès

18è janvier à Ferney 1

Mes inquiétudes, monsieur, sur les tracasseries de Genève étant entièrement dissipées, et M. le duc de Choiseul m'ayant fait l'honneur de m'écrire la lettre la plus agréable, je profite de ses bontés pour lui demander 2 la permission d'être instruit par vous de quelques vieilles vérités que vous aurez déterrées dans l'énorme fatras du dépôt des Affaires étrangères . Je lui représente que ces vérités deviennent inutiles si elles ne servent pas à l'Histoire, et que le temps est venu de les mettre au jour. Je lui dis que vous lui montrerez vos découvertes, et que je ne ferai usage que de celles qu'il approuvera. Il me paraît que ma proposition est honnête . J'attends donc les lumières que vous voudrez bien me communiquer. On vous aura l'obligation d'avoir fait connaître un siècle qui, dans presque tous les genres, doit être le modèle des siècles à venir.

Pour moi, tant que je respirerai dans le très médiocre siècle où nous sommes, j'aurai l'honneur d'être, avec la plus sensible reconnaissance,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. »

1 L'original signé est passé à la vente Charon à Paris le 16 avril 1846 ; édition Taulès .

2 Cette lettre au duc de Choiseul manque. Mais V* a tort de parler de « fatras » à propos du dépôt des Affaires étrangères , qui depuis longtemps est tenu avec soin .

Voir : http://www.revue-circe.uvsq.fr/quest-ce-quun-bureau-le-depot-des-affaires-etrangeres-dans-un-long-xviiie-siecle/

et : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63783738.texteImage

Les commentaires sont fermés.