Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/11/2023

J'aimerais mieux manquer du nécessaire que de manquer à la moindre de mes promesses

... Ah ! que j'aimerais que ce soit vrai de la part de nos gouvernants !

 

 

« A Marie-Louise Denis

Ferney 3 avril 1768

Second codicille

Mme Denis m'ayant averti par sa lettre du 25 mars que le ministre du duc de Virtemberg 1 dit hautement que je suis payé , je me croirais très coupable envers elle, si , étant payé en effet, je déléguais Mme Denis sur M. le maréchal de Richelieu, sur M. de Laleu, sur M. de Lézeau, et si je la faisais attendre un seul moment . Voici la lettre que j'écris à ce ministre dont je suis d'ailleurs connu . Je prie très instamment ou Mme Denis ou M. d'Hornoy de lui envoyer cette lettre par la petite poste après l'avoir cachetée . On verra que j’ai dit la vérité la plus exacte dans tout ce qui concerne mes affaires et qu'on n'a certainement aucun reproche à me faire . Quant à la vente de Ferney, je recevrai probablement la procuration de ma nièce demain lundi par M. Damilaville . Mais je ne la vendrai que quand l'avocat Christin et moi nous trouverons le marché avantageux pour elle 2. Elle ne sera garante de rien qui lui puisse porter le moindre préjudice . Je la prie de n'avoir aucune inquiétude ni sur cette vente ni sur aucun autre objet . J'aimerais mieux manquer du nécessaire que de manquer à la moindre de mes promesses . C'est sur quoi elle peut compter ainsi que sur mon amitié inaltérable . »

2 Mme Denis ne désirait nullement vendre . Ce même 3 avril, elle écrit à Gabriel Cramer : « Au fait, la terre est à moi . On ne peut la vendre sans mon consentement . Il est vrai que j'ai envoyé ma procuration parce qu'il se mettait dans des fureurs qui me faisaient craindre que sa tête ne s'échauffât trop, mais malgré cette procuration je trouverai bien moyen encore d'empêcher l’acquisition de la terre. »

Écrire un commentaire