01/08/2024
les filles n'y ont gagné que la vérole, il est bien juste que la ville de Gex en ait sa part
... Non, ce n'est pas le bilan des festivités du 1er août à Genève, mais pour ceux qui connaissent cette ville, on n'en est pas loin, le commerce sexuel y étant florissant au grand dam de Calvin ; lequel commerce ne connaissant pas de frontière, Gex n'y échappe sûrement pas .
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« A Marie-Louise Denis
17è janvier 1769 à Ferney
Je vous envoie, ma chère nièce, un petit paquet par M. Des Franches, dans lequel vous trouverez les changements essentiels pour l'ouvrage de La Touche . Ils sont dans une grande feuille, divisée par coupons comme des effets royaux ; rien ne sera plus aisé que de mettre ces coupons à leur place, avec quatre petits pains .
Voici une autre affaire . C'est une requête que je vous prie très fort de signer, et d'envoyer à M. Gayot, votre ancien ami . Nous avons été terriblement vexés, le pauvre Mallet et moi . Les soldats du régiment de Cambrésis sont ingouvernables, quelque peine que les officiers aient prise pour les contenir . Votre pauvre village a été foulé, figurez-vous qu'on a été obligé de fournir cinquante paires de draps, autant de couvertures et dix-sept lits garnis d'officiers . Mallet et moi, nous avons presque tout fourni . Le paysan était près de tout abandonner et de s'enfuir . Des hommes et des femmes ont été battus, les filles n'y ont gagné que la vérole, il est bien juste que la ville de Gex en ait sa part . Pour moi, j'avoue que je ne puis tenir à ce voisinage . Je ne veux point importuner M. le duc de Choiseul de ces détails dans lesquels il n'entre guère . Je le crois assez embarrassé de la malheureuse expédition en Corse . Ces petites choses très importunes dépendent entièrement de M. Gayot . Je ne doute pas qu'il n'ait beaucoup d'égard à vos représentations . La chose presse, voici le temps de la distribution des quartiers . Il ne vous en coûtera qu'une petite lettre à M. Gayot pour appuyer la requête . Plût à Dieu que vous eussiez vendu Ferney qui ne rapporte que de l'embarras, vous auriez beaucoup d'argent comptant, et je mourrais tout aussi bien à Tournay qu'à Ferney, le président De Brosses ayant eu honte enfin de ses infâmes procédés, et s'étant mis à la raison .
Je me flatte, ma chère nièce,que votre santé est entièrement raffermie . On dit que votre saison est charmante et que vous avez le printemps au mois de janvier ; nous l'avons aussi,mais nous le paierons chèrement .
Je n'ai point entendu parler du paquet du président Hénault que vous vouliez m'envoyer par la diligence de Lyon .
Aimez-moi toujours un peu, c'est mon unique plaisir dans ma profonde retraite.
V. »
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