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05/03/2025

J'ai trois faveurs à vous demander

... Sera-ce la conclusion de l'allocution présidentielle de ce soir ? Ce serait étonnant venant de lui . Et ce serait tout à fait extraordinaire si c'était la phrase d'accroche  ! enfin, on verra ...

 

 

« A Jacques Lacombe, Libraire

rue Christine

à Paris

A Ferney 26è auguste 1769

J'ai trois faveurs à vous demander, monsieur, la première, de vouloir bien faire mes compliment à M. et Mme de La Harpe .

La seconde , d'envoyer Les Guèbres contresignés aux directeurs des comédies de province, et particulièrement à celui de Bordeaux.

Le troisième, de vouloir bien m’envoyer par la poste aussi contresigné, un livre qu'on dit que vous avez imprimé sur les siècles de Louis XIV et de Louis XV, et qui est de M. de La Dixmerie 1. Ce sera une grande obligation que je vous aurai de me procurer des amusements dans ma solitude, et des consolations dans mes maladies .

Vous savez, monsieur, avec quels sentiments j'ai l’honneur d''être votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

Vous avez soutenu la gloire de la nation dans des occasions un peu plus sérieuses, et vous ne l’abandonnerez pas

... Mais à qui donc s'adresse-t-on ici ? Je ne pense pas à un.e politicien.ne de quelque bord qu'il/elle soit plus soucieux.se de gloriole personnelle que du bien public, mais plus à nos sportifs qui ont brillé aux Jeux olympiques et qui continuent leurs efforts . Vive la France et les patates frites !

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis , duc de Richelieu

21è auguste 1769 à Ferney

Mon héros souffrira-t-il qu’on donne de vieille musique à une jeune princesse 1? Je lui répète et je l’assure que l’opéra de M. de La Borde est rempli de morceaux charmants, qui tiennent de l’italien autant que du français.

Qui favorisera un premier valet de chambre du roi, si ce n’est un premier gentilhomme de la Chambre ? L’amie 2 de mon héros ne doit-elle pas s’intéresser à faire donner une belle fête ? Cela ne lui fera-t-il pas honneur ? Je crois qu’elle n’a qu’à témoigner sa volonté. Je ne doute pas que M. le duc d’Aumont ne se fasse un plaisir de lui donner l’opéra qu’elle demandera. Si j’osais répondre de quelque chose, ce serait du succès de cette musique. En vérité, il est honteux de donner du réchauffé à une dauphine. Vous avez soutenu la gloire de la nation dans des occasions un peu plus sérieuses, et vous ne l’abandonnerez pas quand il s’agit de plaisirs. Il ne vous en coûtera que trois ou quatre paroles, et à votre amie autant.

Ne rejetez pas la prière du plus ancien, du plus tendre et du plus respectueux de vos courtisans. Tout mourant qu’il est, il s’intéresse fort aux plaisirs des vivants ; mais il vous est encore plus attaché qu’à tous les plaisirs de la cour.

Il vous supplie, monseigneur, d’agréer son profond respect.

V. »

1 Marie-Antoinette.

2 La Du Barry.