03/12/2009
il ne sied pas à un dévot comme moi de songer encore aux vanités de ce monde,
Un style de tango que j'aime : http://www.youtube.com/watch?v=as59Id4eHhc&feature=re...
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
3è décembre 1769
Enfin, Monseigneur, voici les Souvenirs de Mme de Caylus que j’attendais depuis si longtemps ; ils sont détestablement imprimés. C’est dommage que Mme de Caylus ait si peu de mémoire. Mais enfin, comme elle parle de tout ce que vous avez connu dans votre première jeunesse, et surtout de Mme la duchesse de Richelieu votre mère, et de M. le duc de Richelieu qui est votre père quoi qu’on die [sous cette forme, formule qui peut correspondre à celle des Femmes savantes ], je suis persuadé que ces souvenirs vous en rappellerons mille autres, et par là vous feront un grand plaisir. Je me flatte que le paquet vous parviendra, quoique un peu gros. Permettez-moi de vous faire souvenir des Scythes pour le dernier mois de votre règne des Menus [Menus plaisirs = spectacles, et en particulier ceux de la Comédie Française ; poste occupé en tant que premier gentilhomme de la chambre « de quartier » ]. On dit qu’ il ne sied pas à un dévot comme moi de songer encore aux vanités de ce monde, mais ce n’est pas vanité, c’est justice. Je vous supplie d’être assez bon pour me dire si les Souvenirs de Mme de Caylus vous ont amusé.
Recevez avec votre bonté ordinaire mon très tendre respect.
V. »
Quelques renseignements sur les Caylus :
Le comte de Caylus, fils de Mme de Caylus , auteur des Souvenirs ::
http://www.freres-goncourt.fr/caylusbis/caylusabsm.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marthe-Marguerite_Le_Valois_...
19:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, richelieu, caylus, scythes, menus, plaisirs