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21/01/2009

Hosannah Obama, Koh Lanta et coetera !

Je n’ai pas regardé, je n’ai pas été ému par les cérémonies d’accession à la présidence de M. Obama . J’ai eu seulement le temps et l’immense joie, avant de zapper sur TF1 pour voir Koh Lanta (avouez qu’il y a des priorités dans la vie d’un homme normalement constitué ! ), d’admirer (sic) le chapeau kitsch ( à mi-chemin entre la patisserie décorative pour gogos et la bouse de vache enrubannée !) d’une chanteuse dont je vais m’enquérir, bien que le ridicule ne tue plus de nos jours ( Aretha Franklin ? may be ?! Oh my God, it’s so funny brothers bloggers and sisters too !!)

       Après ça, revenons à la dure réalité : baston en Guyane . Moundir, gros tas de muscles aussi excité qu’une puce sur un fourneau, grand cœur primaire et courte compréhension, quand ce n’est pas court de souffle, carrosserie de poids lourd, moteur de cinque cento s’est heureusement fait éjecter . Sa nouvelle copine (ce qui pourrait expliquer la hargne de Moundir ; non, réflexion faite elle me semble être terriblement quotidienne chez lui ) Christelle a malheureusement été sur le siège éjectable . Bye bye Guyane et caïmans, épreuves de oufs, Brogniard and Co !

 

 

             Reprise du courrier .

 

«

« A Jean-Robert Tronchin

 

                        Mon cher correspondant, j’ai voulu voir une fois en ma vie comment on nourrit (non pas cinq mille gredins avec cinq pains d’orge et trois poissons) mais cent cinquante personnes de ce siècle-ci avec rien du tout.

Il y a un mois que je suis absolument sans un sou ; et encore ais-je acheté des prés, car j’aime mieux les prés que l’argent. Mon miracle est fort beau, mais il faut être sobre sur les miracles, sans quoi on les décrédite. Je vous demande donc cinq cents louis pour établir mon crédit. Je compte encore ce crédit au rang des prodiges. Je suis né assez pauvre, j’ai fait toute ma vie un métier de gueux, celui de barbouilleur de papier, celui de Jean-Jacques Rousseau, et cependant me voilà avec deux châteaux, deux jolies maisons, 70 000 livres de rente, deux cent mille livres d’argent comptant et quelques feuilles de chêne en effets royaux [ sans valeur ] que je me donne garde de compter .

 

                        Savez-vous bien qu’en outre j’ai environ cent mille francs placés dans ce petit territoire où j’ai fixé mes tabernacles ? Quelquefois je prends toute ma félicité pour un rêve. J’aurais bien de la peine à vous dire comment j’ai fait pour me rendre le plus heureux de tous les hommes . Je m’en tiens au fait tout simplement sans raisonner. Je plains le roi mon maître dont les finances n’ont pas été si bien administrées que les miennes, je plains Marie-Thérèse et le roi de Prusse, et encore plus leurs sujets. Pour accroître mon bonheur, il vient à votre adresse un pâté de perdrix aux truffes d’Angoulême que je voudrais manger avec vous, mais que je vous supplie de m’envoyer aux Délices où nous sommes pour quelque temps parce que vos chiens de gypsiers de Genève ont fait à Ferney des cheminées qui fument. Mme Denis, Mlle Corneille et moi vous embrassons tendrement, vous et les vôtres.

       

                        M. le marquis de Chimène [ le baron de Ximenès qui lui a volé en 1755 un manuscrit de La Guerre de 1741 et dont Voltaire s'est cruellement moqué ] n’est-il pas venu prendre langue chez vous pour arriver aux Délices ?

 

                        Votre très humble et très obéissant serviteur.

 

                V.

             1761,  21 janvier, Délices. »

 

Bien que j'aie   mangé   à ma faim     l'évocation d'un paté de perdrix me fait encore saliver . Et aux truffes en plus .  Quel régal pour ce célèbre édenté !