29/09/2009
Quel est le père qui voulût qu’on coupât les pieds de son fils ?
-Et si je pétais un peu les plombs ?
-Non, pas ce soir, pas devant tout le monde quand même !
-OK ! alors braillez avec moi : http://www.youtube.com/watch?v=HesqzeopgEg&feature=re... et vous verrez que ça va mieux après (et même pendant ). Il n y a pas de raison que je sois le seul à avoir cette chanson qui trotte (ou plutôt galope ) dans la tête .
Et comme je suis encore un adepte de la galette de vinyl , en voici quelques uns qui m'en ont mis plein les yeux : http://www.koreus.com/video/vinyle-freestyle.html
Tout ça n 'a rien à voir avec Volti me dites-vous !
Exactement ! fichtrement exact, mais je ne suis qu'un homme ... qui rêve d'une femme ...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et
à Jeanne -Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
Je réponds, ô mes anges gardiens, à votre bénéfique lettre dont Roscius [Lekain] a été le scribe, et je vous envoie la façon dont nous jouons toujours Zulime. Je peux vous répondre que cette fin est déchirante et que si on suit notre leçon on ne s’en trouvera pas mal.[Zulime sera reprise le 2 octobre à la Comédie française ; la dernière scène avait été écourtée lors des représentations de décembre 1761- janvier 1762 à la Comédie française ; on avait entre autres supprimé le : « J’en suis indigne. » dont V* était très fier.]
Ce n’est pas que j’aie jamais regardé Zulime comme une tragédie de premier ordre. Vous savez combien j’ai résisté à ceux qui avaient le malheur de la préférer à Tancrède qui est à mon gré un ouvrage très théâtral, un véritable spectacle, et qui a en plus le mérite de l’invention et de la singularité, mérite que n’a point Zulime.[V* signale que Zulime ressemble à d’autres pièces : à Bajazet en particulier, à l’Ariane de Thomas Corneille , à l’Ines de Houdar de La motte, à la Callirhoé de Pierre-Charles Roy ( et dans la version de 1739-1740, au Cid)].
Je vous supplie très instamment de vous opposer à cette fureur d’écourter toutes les fins de pièces. Il vaut bien mieux ne les point jouer. Quel est le père qui voulût qu’on coupât les pieds de son fils ?
Lekain m’a envoyé la façon dont il dit qu’on joue Zaïre ! [reprise le 6 février 1762] Cela est abominable. Pourquoi estropier ma pièce au bout de vingt ans ? Il me semble qu’il se prépare un siècle d’un goût bien dépravé. Je n’ai pas mal fait de renoncer au monde. Je ne regrette que vous dans Paris.
Je n’aurai M. le maréchal de Richelieu que dans quelques jours.[le 1er octobre]. Notre tripot ne laisse pas de nous donner de la peine. Ce n’est pas toujours une chose aisée de rassembler une quinzaine d’acteurs au pied du mont Jura, et il est encore plus difficile de conserver ses yeux et ses oreilles à soixante et huit ans passés avec un corps des plus minces et des plus frêles.
Je vous ai écrit sur les Calas. Je vous ai adressé mon petit compliment à M. le comte de Choiseul [le 6 septembre V* avait félicité Choiseul de vouloir faire la paix : « les voix de beaucoup d’étrangers … disent qu’on doit vous bénir si vous faites la paix à quelque prix que ce soit. Permettez-moi donc … de vous faire mon compliment. Je suis comme le public, j’aime beaucoup mieux la paix que le Canada, et je crois que la France peut être heureuse sans Québec. Vous nous donnez précisément ce dont nous avons besoin. ». Des préliminaires de paix franco-anglo-espagnols vont être signés en octobre. La paix en Allemagne ne se fera qu’en février 1763.]. Vous ne m’avez point dit s’il en est bien mécontent.
Je vous ai adressé un petit mémoire très politique qui ne me regarde pas.[le 23 septembre V* fait proposer par les d’Argental au comte de Choiseul l’entremise d’un membre de la famille Tronchin (dont il répond), beau-frère du secrétaire de l’ambassade anglaise qui « est … l’âme unique de cette négociation » qui « peut avoir quelques épines ».]
Je suis un peu en peine de mon impératrice Catherine. Vous savez qu’elle m’a engagé à obtenir des encyclopédistes persécutés par cet Omer de venir imprimer leur dictionnaire chez elle [à Diderot le 25 septembre , il écrit : « M. de Shouvalov me charge d’obtenir de vous que la Russie soit honorée de l’impression de votre Encyclopédie… Je doute que vos engagements pris à Paris vous permettent de faire à Riga la faveur qu’on demande ; mais goûtez la consolation et l’honneur d’être recherché par une héroïne tandis que des Chaumeix, de Berthier et des Omer osent vous persécuter. »]. Ce soufflet donné aux sots et aux fripons du fond de la Scythie était pour moi une grande consolation, et devait vous plaire. Mais je crains bien qu’Ivan ne détrône notre bienfaitrice [Ivan, petit neveu de l’impératrice Anne qui l’avait déclaré son successeur ; il fut emprisonné par Elisabeth, et à nouveau par Catherine.], et que ce jeune Russe élevé en russe, chez des moines russes, ne soit point du tout philosophe.
Je vous conjure, mes divins anges, de me dire ce que vous savez de ma Catherine.
Je baise le bout de vos ailes plus que jamais.
V.
28 septembre 1762. »
http://www.youtube.com/watch?v=OGWfLiEoG98&NR=1
Qui ne l'a jamais chanté ?
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