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30/09/2009

La discorde et l’envie sont faites pour la médiocrité

Il n'y a pas d'heure pour les braves. En suis-je ? J'ose l'espèrer , en tout cas je fais tout pour .

Le coeur passe avant l'esprit, ce qui explique ma mise en page tardive.

Une tendre amie méritait la priorité sinon je n'aurais même pas mérité la corde pour me pendre, et pour tout vous dire , bande de curieux avides de Secret Story, elle est trop belle pour vous ! Elle me bouleverse et j'en suis heureux.

Saurai-je lui rendre la pareille ? Suis-je encore capable de cet élan ? Dites "oui", lecteurs, ou je ne vous parle plus !!

Qui a dit :"enfin" ?

Ne vous réjouissez pas trop, un seul oui suffira pour que je continue ma coupable occupation , vous faire connaître un homme du XVIIIème siècle que je vois comme un frère des hommes du XXIème ; son esprit n'a pas une ride et son rire me met en joie .

Il m'accompagnera jusqu'à ce que mes neurones me lachent .

Qui a crié :"ça commence déjà ! ".

"La locomotive de vos sarcasmes patine sur les rails de mon indifférence !!": Hugh ! j'ai dit .

 

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"La discorde et l'envie sont faites pour la médiocrité" : de ce fait je ne vous parlerai plus (-je ne vous citerai plus-) des activités, ou plutôt des inactivités d'un agent, dit d'Etat, qui franchement ne mérite pas un mot autre que ... Oui, je crois que vous avez trouvé sans mon aide !

Adieu M. H.... (comme la bombe, aussi nocif ! ).

 

 

 

 

 

 

 

 

Poursuivons ...

 

 

http://www.dailymotion.com/video/x2qwj0_jacques-brel-au-s...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«  A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

 

 

                            Je ne comprends, mon cher ange, ni votre lettre ni vous. J’ai suivi de point en point la distribution que Lekain m’avait indiquée, comme par exemple de donner Alzire à Mlle Durancy, et Zaïre à Mlle Dubois, etc.

 

Comme je ne connais point les talents ni de l’une ni de l’autre, je m’en suis tenu uniquement à la décision de Lekain, que j’ai confirmée deux fois.

 

Mlle Dubois m’a écrit en dernier lieu une lettre lamentable à laquelle j’ai répondu par une lettre polie. Je lui ai marqué que j’avais partagé les rôles de mes médiocres ouvrages entre elle et Mlle Durancy ; que si elles n’étaient pas contentes, il ne tiendrait qu’à elles de s’arranger ensemble  comme elles voudraient. Voilà le précis de ma lettre ; vous ne l’avez pas vue sans doute. Si vous l’avez vue, vous ne me feriez  pas les reproches que vous me faites.[à Damilaville le 12 octobre : « Soyez très persuadé que je n’ai nulle part à la retraite de Mlle Durancy ; M. d’Argental a été très mal informé. »]

 

                            M. de Richelieu m’en fait de son côté de beaucoup plus vifs s’il est possible [V* répondait à Richelieu le 9 septembre : « La petite Durancy avait joué chez moi, aux Délices, à l’âge de quatorze ans. Je ne lui ai donné quelques rôles que sur la réputation qu’elle  s’est faite depuis. J’ai fait un partage assez égal entre elle et Mlle Dubois. Il me paraît que ce partage entretient une émulation nécessaire. Si Mlle Durancy  ne réussit pas, les rôles reviendront naturellement aux actrices  qui sont plus au goût du public et vos ordres décideront de tout. »].Il est de fort mauvaise humeur. Voilà entre nous, la seule récompense d’avoir soutenu le théâtre pendant près de cinquante années, et d’avoir fait des largesses de mes ouvrages depuis environ quinze ans.

 

                            Je ne me plains pas qu’on m’ôte une pension que j’avais, dans le temps qu’on en donne une à Arlequin [l’acteur Carlin de la Comédie Italienne]. Je ne me plains pas du peu d’égard que M. de Richelieu me témoigne sur des choses plus essentielles. Je ne me plains pas d’avoir sur les bras un régiment [la veille , il écrivait à S. Dupont : « Les dissensions de Genève m’ont attiré un régiment entier en garnison dans mes terres. ». Sur la manière dont il a traité ce régiment et sur la reconnaissance qu’on lui en témoigne, voir la lettre écrite à Choiseul le 16 mars 1768, en simulant une lettre à lui adressée par le ministre.] sans qu’on me sache le moindre gré de ce que j’ai fait pour lui. Je ne me plains que de vous, mon cher ange, parce que plus on aime, plus on est blessé.

                           

Il est plaisant que presque dans le même temps je reçoive des plaintes de M. de Richelieu et de vous [On sait que d’Argental et Richelieu n’étaient pas en bons temes ; le 9 septembre V* avait écrit au duc que « le pauvre M. d’Argental a été bien loin de se mêler dans ces tracasseries. »] Il y a sûrement une étoile sur ceux qui cultivent les lettres, et cette étoile n’est pas bénigne. Les tracasseries viennent me chercher dans mes déserts. Que serait-ce si j’étais à Paris ? Heureusement notre théâtre de Ferney n’éprouve point de ces orages. Plus les talents de nos acteurs sont admirables, plus l’union règne parmi eux. La discorde et l’envie sont faites pour la médiocrité. Je dois me renfermer dans les plaisirs purs et tranquilles que mes maladies cruelles me laissent encore  goûter quelquefois. Je me flatte que celui qui a le plus contribué à ces consolations ne les mêlera pas d’amertume  et qu’une tracasserie entre deux comédiennes ne troublera pas le repos d’un homme de votre considération et de votre âge, et n’empoisonnera pas les derniers jours qui me restent à vivre.

 

                   Vous ne m’ayez  point parlé de Mme de Grolée [la riche tante de Lyon, sœur du cardinal de Tencin, dont d’Argental pourrait hériter .], vous croyez qu’il n’y a que  les spectacles qui me touchent. Vous ne savez pas qu’ils sont mon plus léger souci, qu’ils ne servent qu’à remplir le vide de mes moments inutiles, et que je préfère infiniment votre amitié à la vaine et ridicule gloire des belles-lettres qui périssent dans ce malheureux siècle.

 

                            Voltaire

                                  30 septembre 1767. »

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