10/07/2013
Ils tiennent ferme, ces messieurs, ils n'en démordent point, et ils sont les plus forts . Il faut payer
... Eh ! oui, Nanard, je sens que tes avocats vont se frotter les mains encore un bon moment . Crois-moi, un naufrage ou un incendie auraient mieux valu que ta tentative d'indemnisation indécente . Filou, tu as essayé de profiter d'autres filous, dommage !! J'espère qu'après l'UMP déficitaire (financièrement et moralement parlant ) et qui fait la manche, tu n'auras pas l'audace de faire encore appel aux finances de l'Etat, une fois suffit, à mon humble avis . Quoique te connaissant, je ne me fais aucune illusion, tu ne lacheras pas le morceau, mais ne compte pas sur mon écot .
« A Ami Camp
Lausanne 12 mars [1758]
Mme Denis, monsieur, est très sensible à vos sentiments et à votre taffetas jonquille, et moi je ne le suis pas moins à vos bontés . J'ai toujours compté également sur M. Tronchin et sur vous .
Vous savez qu'il y avait une caisse contenant des flambeaux d'argent venant de Paris à mon adresse et que messieurs des fermes exigeaient des droits exorbitants . Ils tiennent ferme, ces messieurs, ils n'en démordent point, et ils sont les plus forts . Il faut payer et envoyer les quatre flambeaux et les quatre bobèches puisqu'on ne peut se tirer autrement de leurs griffes .
Je suppose que vous avez payé mes lettres de change au profit de Francillon et d'Obousier .
Je me flatte que M. Tronchin ne m'oubliera pas entièrement dans son voyage de Paris , qu'il voudra bien me donner de ses nouvelles à ses moments perdus , et surtout qu'il reviendra au plus tôt auprès de vous .
Les nouvelles d'Allemagne sont bien mauvaises pour les Français . Vous me ferez grand plaisir de faire transcrire pour moi celles que M. Tronchin vous enverra . Je n'ai pas grande opinion des derniers billets de loterie, et des annuités .
Votre très humble et très obéissant serviteur
Volt. »
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