Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/08/2013

il ne me reste pour tout potage qu’un derrière qui fait mon malheur

... Il est bien des derrières qui fâchent ou attristent , peu font le malheur de leurs malheureux possesseurs . La chirurgie esthétique ? fi ! Le fitness ? oublions ! le proctologue ? aïe ! aïe ! aïe !

Dans le domaine du temps qui passe, il y a aussi des derrières désolants, comme celui choisi par l'ami Geluck

 derrière geluck sine-hebdo-68.jpg

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

[avril 1758]

Madame, j'ai été toute ma vie en butte à la calomnie . Vous m'accusez publiquement d'avoir mangé du lard, et je vous jure devant Dieu que … que... que vous vous êtes trompée un fois en votre vie . Je suis dans un état pitoyable sans l'avoir mérité et affaibli par trois semaines continuelles de perdition de ma chétive substance . Si vous honorez mes pénates de votre présence réelle , amenez avec vous quelque philosophe, ou quelque écuyer, car pour moi je n'ai ni jambes ni tête, il ne me reste pour tout potage qu’un 1 derrière qui fait mon malheur . J'oubliais mon cœur, il est à vous , madame puisqu'il bat encore un peu, et c'est avec le plus tendre respect .

V.

Permettez-moi de demande des nouvelles de l'inoculable 2 et de faire aussi mille compliments à M. de Gauffecourt ; nous l'attendons demain 3. »

1 Le manuscrit II donne « que mon ».

2 Le fils de Mme d'Epinay qui doit recevoir l'inoculation de la variole par Théodore Tronchin .

3 Les quatre derniers mots ne sont pas sur le manuscrit I.

 

Les commentaires sont fermés.