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25/12/2015

C'est une grande consolation pour moi, dans ma vieillesse, de pouvoir un peu contribuer à son éducation

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« A Jean-François Corneille

Ferney, 25 décembre 1760 1

Mademoiselle votre fille, monsieur, me paraît digne de son nom par ses sentiments . Ma nièce, Mme Denis, en prend soin comme de sa fille . Nous lui trouvons de très bonnes qualités, et point de défauts . C'est une grande consolation pour moi, dans ma vieillesse, de pouvoir un peu contribuer à son éducation . Elle remplit tous ses devoirs de chrétienne . Elle témoigne la plus grande envie d'apprendre tout ce qui convient au nom qu'elle porte . Tous ceux qui la voient en sont très satisfaits . Elle est gaie et décente, douce et laborieuse : on ne peut être mieux née . Je vous félicite , monsieur, de l'avoir pour fille, et je vous remercie de me l'avoir donnée . Tous ceux qui lui sont attachés par le sang, et qui s'intéressent à sa famille, verront que si elle méritait un meilleur sort, elle n'aura pas à se plaindre de celui qu'elle aura eu dans ma maison . D'autres auraient pu lui procurer une destinée plus brillante ; mais personne n'aurait eu plus d'attention pour elle, plus de respect pour son nom, et plus de considération pour sa personne . Ma nièce se joint à moi pour vous assurer de nos sentiments et de nos soins . »

1 Sotheby le 10 mars 1924 a vendu le manuscrit olographe à M. Henri Fatio, en le datant à tort d'octobre 1760 .

 

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