13/03/2017
Ceux qui ont des yeux en France voient des choses bien funestes
... Et les cadeaux reçus par François Fillon en font-ils partie ? Franchement, non, et qui peut encore s'étonner que l'argent aille à l'argent ? La race des courtisans n'est pas morte et celle des profiteurs pas prête à s'éteindre, nicht wahr Fanfoué II ? On s'est fichu de la tête de Sarko et de ses mirifiques amis fortunés tellement désintéressés, son ex-premier ministre en a bien pris de la graine, que vaudrait-il à la tête de la nation ? pour l'instant, avant qu'il prenne une veste, laissons le briller dans ses costars de croque-mort .
« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg
Ferney 5è avril 1762
Comme monsieur votre fils, madame, n'avait servi ni sous César ni sous auguste, il ne faut pas d'épitaphe latine . C'est une pédanterie ridicule . Il faut pour un Français une épitaphe française, d'autant plus que les Romains n'ayant point dans leurs armées de grades qui répondent précisément aux nôtres, il est impossible en ce cas d'exprimer ce qu'on veut dire . Il est d'ailleurs de l'honneur de la langue française qu'on l’emploie dans les monuments . Elle est entendue plus généralement que la latine . Je suis fâché, madame, de vous parler d'une chose qui renouvelle vos douleurs, mais aussi c'est une consolation que vous vous donnez, et que je me donne à moi-même . Sans autre occupation qui me tiendra ici une année entière je viendrais pleurer avec vous .
On ne m'a rien mandé de l’œil de Mme de Pompadour, ni des deux de M. d'Argenson . Je les plains l'un et l'autre, mais je suis obligé de plaindre M. d'Argenson au double . Ceux qui ont des yeux en France voient des choses bien funestes 1. Adieu, madame, conservez les vôtres . Ni vous ni moi ne portons encore de lunettes . Remercions la nature . Mille tendres respects .
V. »
1 Cette phrase est supprimée dans les éditions, et la suivante modifiée en conséquence .
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