18/06/2017
Nous ne pouvons d’ici conduire des gens qui sont à Paris . Contentons-nous de procurer à cette infortunée toutes les protections possibles
... et votons !
« A Philippe Debrus [à monsieur Bruce]
[vers le 26 juillet 1762] 1
Mon neveu, conseiller au grand conseil 2, me mande qu'on pourrait bien renvoyer l'affaire de Calas à ce tribunal. En ce cas nous aurons sûrement justice .
Mais ce renvoi est fort douteux et on ne doit en parler ni en écrire à personne à Paris .
Mon neveu a vu cette malheureuse veuve . Il fera tout pour elle, mais comme il peut être son juge, gardons le secret . Il a confiance en Beaumont , qui lui a dressé une lettre pour monsieur le chancelier, que la pauvre Calas a signée .
Laissons-les faire, Beaumont est actif, Mariette ne l'est point . Nous ne pouvons d’ici conduire des gens qui sont à Paris . Contentons-nous de procurer à cette infortunée toutes les protections possibles .
Le premier président du grand conseil a pleuré en lisant la lettre de Donat Calas, mais il faut qu'on le sache .
V. »
1 L'édition Lettres inédites place cette lettre entre le 16 et le 25 août 1762, ce qui est trop tard .
2 Alexandre-Jean Mignot plus connu sous le nom d'abbé Vincent Mignot : voir : https://books.google.fr/books?id=8gQEAAAAYAAJ&pg=PA1997&lpg=PA1997&dq=alexandre+jean+mignot+vincent+mignot+voltaire+grand+conseil+1762&source=bl&ots=vaK8LRwO5U&sig=funKvqTPfBo_0ntvI8Y-JAwnvF0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj9_4ix0cbUAhUHXRQKHfHyBX8Q6AEIOzAE#v=onepage&q=alexandre%20jean%20mignot%20vincent%20mignot%20voltaire%20grand%20conseil%201762&f=false
et voir : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2009-1-page-197.htm
et : http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Arouet-Voltaire.pdf
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