30/05/2018
Mais avec quoi n'ai-je pas de la peine ?
... Ami Voltaire, tu t'es bien battu tout au long de ta vie, et ce jour nous devons rappeler ton décès il y a deux cent quarante ans . Quelques semaines avant cette nuit fatale, tu écrivais , en le pensant sincèrement :
"Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition."
Et ton dernier écrit, le 26 mai 1778, alors que l'agonie approche , est un encouragement et un geste d'amitié : "« Au chevalier Trophime-Gérard de Lally-Tollendal
Le 26 de mai
Le mourant ressuscite en apprenant cette grande nouvelle ;[l’arrêt du parlement qui avait condamné le père naturel du chevalier venait d’être cassé . V* « ressuscite » effectivement . Les éditeurs de Kehl notent que V* « était au lit de mort… sembla se ranimer pour écrire ce billet ...; il retomba après l’avoir écrit, dans l’accablement dont il n’est plus sorti… »] il embrasse bien tendrement M. de Lally ; il voit que le roi est le défenseur de la justice ; il mourra content. »
Je pense que la venue d'Emmanuel Macron, demain matin au château de Voltaire sera un signe important pour le monde culturel et plus encore pour souligner les valeurs prônées par le Patriarche : liberté, amitié et tolérance .
Ah ! que ne puis-je y être ! J'en rêve depuis trois ans ... That's life !...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
30 mai [1763]
Mes saints anges je vous ai envoyé des Olympie, des Zulime, sous l'enveloppe de M. le duc de Praslin, et cependant j'ignore si vous les avez reçues . Notre résident m'a dit qu'on lui arrêta un jour à la poste de Paris un livre qu'il envoyait à M. de Sainte-Foy sous le couvert de M. le duc de Praslin . Rien n'est sacré . Je vous avertis que dans l'un de mes deux paquets il y avait une lettre assez importante du moins pour moi, que je vous adressais à cachet volant pour M. le président de Mesnières . J'ai cessé de vous écrire mes anges par la voie de M. de Courteilles parce que je sais qu'il est à la campagne .
J'attends vos ordres pour savoir comment je dois m'y prendre pour continuer à vous soumettre mes pensées et mes sentiments .
Mais comment vont vos yeux ? J'ai bien de la peine avec les miens . Mais avec quoi n'ai-je pas de la peine ?
À l'ombre de vos ailes . »
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