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29/05/2018

Si la chose est juste et facile, nous implorons votre protection

... Ce qui n'enlève rien au mérite du protecteur .

 Mamoudou Gassama, en sauvant un petit garçon et mettant en péril sa propre vie, n'a demandé la protection de personne, mais il est mille fois juste qu'Emmanuel Macron fasse en sorte qu'il soit aidé, récompensé et mis en valeur .

[Quant au voisin, je le trouve un peu gonflé quand il déclare : "J'espère revoir Mamoudou pour le féliciter de cet exploit, qu'on a accompli ensemble. ". Mon  cher, l'intention ne vaut pas l'action , jamais , hormis peut être dans la liste des péchés à confesser . ]

Mamoudou Gassama à sa sortie de l'Elysée

https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/qui-est-...

Qu'en disent tous ceux qui vitupèrent contre les migrants ?

 

 

« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

Aux Délices 28 mai [1763]

Monseigneur,

Je n'ai point vu ce qu'on a imprimé de la Gazette littéraire ; mais s'il est vrai comme on me le mande qu'elle se contente de donner une notice des livres nouveaux, et qu'elle n'entre dans aucun détail intéressant, je crains qu'elle n'ait pas un grand succès .

L'intérêt que vous daignez y prendre a pu seul m'animer .

Permettez que j’adresse ce paquet pour vos amis sous votre enveloppe .

Voudriez-vous avoir la bonté d'ordonner qu'on m'envoyât les premières feuilles de la Gazette littéraire sous contreseing ?

J'ai eu l'honneur de vous envoyer une requête de Mme Denis 1. Elle est de votre ressort . Si la chose est juste et facile, nous implorons votre protection .

Agréez monseigneur le respect et l'attachement

du vieux bonhomme des Alpes .

V. »

1 La protection que demande V* concerne ses droits sur Ferney ; voir lettre du 14 mai 1763 à Choiseul-Praslin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/05/08/il-faudrait-que-nous-fussions-bien-malheureux-si-nous-ne-reu-6049690.html

et celle du 23 mai 1763 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/05/21/il-y-aurait-peut-etre-une-autre-tournure-a-prendre-ce-serait-6053401.html

Voici la réponse de Choiseul-Praslin, courtoise , mais en forme de fin de non recevoir partielle : « A Versailles le 29 mai 1763./ J'ai reçu, monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 14 de ce mois, ainsi que le mémoire et la copie du brevet qui y étaient joints . Je me suis fait représenter tous les papiers relatifs à ce qui a été fait en votre faveur en 1759, et j'y ai vu que l'on avait jugé alors ne pas devoir particulariser davantage, et étendre le brevet qui vous était accordé pour éviter les plaintes des tiers, et surtout celles que le parlement de Bourgogne aurait pu faire . Les privilèges des terres appelées de l'ancien dénombrement, ont été conservés lors du traité de Lyon en faveur des étrangers qui les possédaient, et qui passaient sous une domination qu'on voulait leur rendre aussi douce que celle qu'ils quittaient . Mais vous imaginez bien qu'on s'est proposé d anéantir ces privilèges à mesure que les dites terres changeraient de maîtres et viendraient à appartenir à des sujets du roi . Le brevet que M. le duc de Choiseul vous a fait accorder en1759, maintient Mme Denis et vous monsieur dans ces mêmes prérogatives, mais elles ne sont exprimées que pour vos personnes seulement et non pour les possesseurs qui vous succèderaient à la seigneurie de Ferney . Il semble donc qu'il n'y a rien à ajouter à ce brevet, et qu'il ne saurait manquer d'avoir tout son effet à quelque tribunal que vous soyez dans le cas de le présenter . Pour ce qui est des dîmes inféodées, le roi ayant donné en 1757 un arrêt qui défend aux parlements d'en connaître, si c'est là le procès que vous fait votre curé, cette arme doit vous suffire contre lui . Un arrêt particulier d'attribution vous serait superflu, et vous sentirez aisément qu’en justice il vaut mieux partir d'une règle générale que d'un privilège personnel . Au reste, monsieur, je puis vous répondre de toute la bonne volonté que nous mettrions M. le duc de Choiseul et moi s'il s'agissait de vous maintenir dans vos droits attaqués injustement, et puisque vous devez à ce ministre le premier titre de vos privilèges, je serai sûrement très aise de contribuer à vous en procurer la confirmation. / J'ai l'honneur d'être etc. »

 

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