28/11/2019
Je vous ai déjà mandé que tout était prêt
... disent Martinez and Co: "pour la grève du 5 décembre, jeudi noir pour tous, franco de port et d'emballage ."
Est-ce que ça a compté comme heures sup ? Dures luttes .
« A François-Louis Jeanmaire
Comme je suis très malade, monsieur, je ne voudrais pas mourir sans avoir consommé l'affaire qui ne doit pas déplaire à Mgr le duc de Virtemberg . Je vous ai déjà mandé que tout était prêt, que la plus grande partie était entre les mains de M. Dupont à Colmar ; je suis surpris de n’avoir point eu de vos nouvelles depuis dix-huit jours, non plus que de M. de Montmartin.
J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
10è octobre 1764 à Ferney. »
« A Frédéric Samuel, comte de Montmartin
[10 octobre 1764] 1
[Demande des garanties pour les 100 000 livres qui lui restent dues par le duc de Virtemberg.]
1 Le contenu de la lettre n'est connu que par la réponse du comte de Montmartin : « […] Le sieur Jeanmaire vient de me marquer également ce que vous voulez bien me dire au sujet des dernières cent mille livres . Il a même déjà passé le contrat avec M. Dupont, votre avocat à Colmar , de manière que j'ai tout lieu de regarder cette affaire comme entièrement terminée à votre satisfaction . »
19:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Cette nouvelle cuisine est très saine, elle ne donne point d'indigestion ; elle ne porte point au cerveau des nuages comme l'ancienne cuisine
... C'est ce qu'affirme mordicus Marc Veyrat, encore tout chamboulé de la perte de sa troisième étoile au guide Michelin . Bibendum, l'increvable, reviendra-t-il sur son jugement ? Marc Veyrat l'herboriste se serait-il trompé d'herbe en assaisonnement, travaille-t-il du chapeau ? Beuh ?... Allez, café, pousse-café, l'addition et retour à la maison ...
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/marc-veyrat-le-m...
Marc et son Larousse
« A François Achard Joumard Tison , marquis d'Argence etc.
au château de Dirac
près d'Angoulême
Mon cher frère en Bayle, en Descartes, en Lucrèce, etc., etc., continuez à faire tout le bien que vous pourrez dans votre province ; soyez le digne vicaire du curé Meslier . Si vous avez pu distribuer à vos voisins les trois cents jambons qu'il a laissés à sa mort, vous leur auriez fait faire une excellente chère ; il est bon de manger des truites, mais vous savez qu'il faut aussi une autre nourriture . Il est venu des adeptes immédiatement après votre départ ; ils cultiveront la vigne du Seigneur d'un côté, tandis que vous la provignerez de l'autre, et Dieu bénira vos soins . Ma santé s'affaiblit tous les jours, mais je mourrai content si j'apprends que vous servez tous les jours sur votre table de ces bons jambons du curé . Cette nouvelle cuisine est très saine, elle ne donne point d'indigestion ; elle ne porte point au cerveau des nuages comme l'ancienne cuisine . Je suis persuadé que vous aurez toujours beaucoup de convives, et que vous n'admettrez pas les sots à vos festins.
Mille respects à tout ce qui vous environne ; je mets à la tête madame votre femme, et monsieur votre frère.
10è octobre 1764.1 »
1 D'Argence notera plus tard sur le manuscrit : « On pourrait supprimer cette lettre. »
18:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
la rage d’être premier ministre à l’âge de soixante et quatorze ans ; cela est plus extraordinaire que de faire des enfants à cent années
... Combien de vieux schtroumpfs aurons-nous lors des prochaines élections, tant en France que partout dans le monde ?
Question retraite, on est plus près de la retraite de Russie que de celle des cadres
« A Bernard-Louis Chauvelin
9è octobre 1764 à Ferney
Quand la faiblesse et les maladies augmentent, on est un mauvais correspondant, et Votre Excellence est très indulgente, sans doute pour les gens de mon espèce : vous ne devez point d’ailleurs regretter que je ne vous aie pas instruit de ce que Mme de Was peut être. Elle est venue chez moi, mais je ne l’ai point vue. Je me mets rarement à table quand il y a du monde ; ma pauvre santé ne me le permet pas. On dit qu’elle est fort aimable, ce qui est assez indifférent à un pauvre malade.
Vous devriez bien engager les anges à vous faire copier les Roués de la nouvelle fournée ; ils vous l’enverraient par le premier courrier que M. le duc de Praslin ferait passer par Turin , vous jugeriez si en supprimant quelques morceaux de politique, on a pu jeter plus d’intérêt dans l’ouvrage. La politique est une fort bonne chose, mais elle ne réussit guère dans les tragédies : c’est, je crois, une des raisons pour laquelle on ne joue plus la plupart des pièces de ce grand Corneille. Il faut parler au cœur plus qu’à l’esprit. Tacite est fort bon au coin du feu, mais ne serait guère à sa place sur la scène.
Au reste, je suis d’autant plus fâché d’avoir renoncé au théâtre, que c’est quitter un temple où madame l’ambassadrice est adorée. Je ne peux plus être un de ses prêtres, la vieillesse et la faiblesse m’ont fait réformer. J’ai pris mon congé au même âge que Sarrazin, et j’ai poussé la carrière aussi loin que je l’ai pu. A combien de choses n’est-on pas obligé de renoncer ? L’âge amène chaque jour une privation : il faut bien s’y accoutumer, et n’en pas murmurer, puisqu’on n’est né qu’à ce prix. Il y a une chose qui m’étonnera toujours, c’est comment le cardinal de Fleury a eu la rage d’être premier ministre à l’âge de soixante et quatorze ans ; cela est plus extraordinaire que de faire des enfants à cent années. Je vous souhaite ces deux ministères, et je voudrais alors faire votre panégyrique.
J’ai vu votre petit Anglais, qui a une maîtresse, et point de précepteur ; ils sont tous dans ce goût-là. Nous avons eu longtemps le fils 1 de M. Fox. Il voyageait, à quinze ans, sur sa bonne foi, et dépensait mille guinées par mois . Les Welches n’en sont pas encore là.
Je présente mes respects à Leurs Excellences, et je les prie très instamment de me conserver leurs bontés. »
1L'orateur, né en 1748, mort en 1806 .Voir lettre du 27 avril 1760 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/04/27/la-demence-la-plus-ridicule-est-de-s-aller-faire-esclave-qua-5611041.html
08:48 | Lien permanent | Commentaires (0)