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01/09/2022

J’imagine que rien ne sera décidé qu’après Pâques

... Comme il est d'usage quand , en  France, on traite une affaire urgente touchant les mesures pour réguler nos dépenses .

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Avocat au parlement

à Paris

Je doute fort, mon cher Cicéron, que le conseil de Berne ajoute rien à la modique pension qu’il fait aux Sirven ; c’est beaucoup s’il la continue. M. Seigneux de Correvon 1, à qui vous écrivez, ne peut nous être d’aucun secours ; il n’a que sa bonne volonté.

Je sens bien que la réconciliation du premier président 2 avec le parlement de Toulouse peut nous être défavorable ; mais j’espère que le conseil ne voudra pas se relâcher sur le droit qu’il a de prononcer des évocations que la voix publique demande, et que l’équité exige. Les conseillers d’État et les maîtres des requêtes paraissent penser unanimement sur cette affaire. Votre mémoire vous fait beaucoup d’honneur . Il a consolé ce pauvre Sirven. Je vous l’enverrai dès que le tribunal qui doit le juger sera nommé. Cinq années de désespoir ont un peu affaibli sa tête ; il ne répondra peut-être qu’en pleurant ; mais, après votre mémoire, je ne sais rien de plus éloquent que des pleurs.

M. Seigneux de Correvon voulait l’engager à faire travailler M. Loiseau ; vous pensez bien qu’il n’en fera rien. J’imagine que rien ne sera décidé qu’après Pâques. J’exécuterai tous vos ordres ponctuellement, et au moment que vous prescrirez.

Bien des respects à madame de Canon 3.

18è Mars 1767. »

2 Bastard. .

3 Madame Élie de Beaumont. .

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