05/08/2023
permettez que je lui fasse mes compliments
... à Alexeï Navalny, que sans doute Voltaire aurait soutenu dans son combat contre l'injustice d'un maître du Kremlin lâche et corrompu, ce détestable Poutine et ses sbires .
« A Richard
10 de janvier 1768 au château de Ferney 1
Il y a près de deux mois, monsieur, que je vous dois une réponse . Mon cœur vous la faisait tous les jours ; mais mon âge, mes maladies et la perte des yeux dont je suis menacé, m'ont forcé de renoncer à toute correspondance . Je profite d'un moment de relâche que me donnent mes maux pour vous dire avec quelle sensibilité j'ai été touché de vos vers, de vos sentiments et de votre goût pour les lettres .
Je crois que vous avez entendu parler de l'affaire des Sirven . Elle sera bientôt rapportée au Conseil du roi . Si M. de Carbon 2 se souvient encore de moi, permettez que je lui fasse mes compliments .
J’ai l'honneur d'être, avec toute l'estime que je vous méritez,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
1 Copie ancienne ; édition Léon-Gabriel-Jean-Baptiste Pélissier : « Une lettre inédite de Voltaire adressée à un correspondant méridional inconnu », Annales du Midi, 1897. Le manuscrit porte en tête : « Lettre de M. de Voltaire en réponse à un poème (sur la philosophie) qui lui avait été adressé par M. l'abbé Richard de Milhou [Richard, de Millau]». On ne sait rien de plus ni du poème ni de son auteur .
Voir : https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1897_num_9_35_6926
2 Il y avait au parlement de Toulouse deux Carbon, le père et le fils, on ne sait auquel V* fait allusion .
Voir : https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1897_num_9_35_6926
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