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23/08/2023

la poste manque très souvent

... Et ces salopards d'émeutiers viennent encore aggraver le manque de bureaux de poste : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/emeutes-80-bureaux-de...

On survit grâce à des solutions bancales : https://www.challenges.fr/france/la-fermeture-des-bureaux...

 

 

« A François de Chennevières

18è janvier 1768

Mon cher ami, vous ai-je prié , de remercier M. de Sénac de la consultation qu'il a eu la bonté de m'envoyer par vous ? Il est bien étrange que ce jeune homme soutienne un état si cruel au milieu des glaces de la Sibérie où nous sommes . Pour moi je ne sais pas comment je puis y résister . Je vous écris cette lettre de mon lit dont je ne sors point depuis quinze jours . Je suis entouré d'un horizon de quatre-vingt lieues de neige . Nous sommes sans communication d'un village à un autre, et la poste manque très souvent.

Voici une lettre que je vous supplie de faire rendre sur-le-champs à M. de Taulès .1

Adieu, mon cher ami, nous embrassons la sœur du pot .

V. »

tant que je respirerai dans le très médiocre siècle où nous sommes

... je resterai fidèle à Mam'zelle Wagnière et à Voltaire .

 

 

« Au chevalier Pierre de Taulès

18è janvier à Ferney 1

Mes inquiétudes, monsieur, sur les tracasseries de Genève étant entièrement dissipées, et M. le duc de Choiseul m'ayant fait l'honneur de m'écrire la lettre la plus agréable, je profite de ses bontés pour lui demander 2 la permission d'être instruit par vous de quelques vieilles vérités que vous aurez déterrées dans l'énorme fatras du dépôt des Affaires étrangères . Je lui représente que ces vérités deviennent inutiles si elles ne servent pas à l'Histoire, et que le temps est venu de les mettre au jour. Je lui dis que vous lui montrerez vos découvertes, et que je ne ferai usage que de celles qu'il approuvera. Il me paraît que ma proposition est honnête . J'attends donc les lumières que vous voudrez bien me communiquer. On vous aura l'obligation d'avoir fait connaître un siècle qui, dans presque tous les genres, doit être le modèle des siècles à venir.

Pour moi, tant que je respirerai dans le très médiocre siècle où nous sommes, j'aurai l'honneur d'être, avec la plus sensible reconnaissance,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. »

1 L'original signé est passé à la vente Charon à Paris le 16 avril 1846 ; édition Taulès .

2 Cette lettre au duc de Choiseul manque. Mais V* a tort de parler de « fatras » à propos du dépôt des Affaires étrangères , qui depuis longtemps est tenu avec soin .

Voir : http://www.revue-circe.uvsq.fr/quest-ce-quun-bureau-le-depot-des-affaires-etrangeres-dans-un-long-xviiie-siecle/

et : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63783738.texteImage