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30/11/2023

Elle n’a pas saisi assez tôt une occasion favorable et unique qui se présentait. Elle a malheureusement manqué un marché qui ne se retrouvera jamais.

... On peut le dire de chacune des villes concurrentes de la France pour les Jeux olympiques d'Hiver 2030 . Les manoeuvres de couloir vont aller bon train , c'est une affaire de gros sous bien davantage que de sport, on le sait depuis longtemps .

Voir : https://www.lefigaro.fr/sports/jeux-olympiques/en-direct-...

Il y a près de deux siècles on a mis en route les Ateliers nationaux, maintenant on crée du travail en supportant le sport, loisir recherché . Qui va payer ?

Ateliers_nationaux_au_Champ-de-Mars_(Bouton).jpg

Aux pelles, citoyens !

 

 

« A Philippe de Claris, marquis de Florian

et à

Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaire, marquise de Florian

4è Avril 1768 à Ferney

Il est juste et nécessaire, mes chers Picards, que je vous parle avec confiance. Vous voyez les tristes effets de l’humeur. Vous savez combien madame Denis en a montré quelquefois avec vous. Rappelez-vous la scène qu’essuya M. de Florian. Elle m’en a fait éprouver encore une non moins cruelle. Il est triste que ni sa raison ni sa douceur ordinaire ne puissent écarter de son âme ces orages violents qui bouleversent quelquefois et qui désolent la société. Je suis persuadé que la cause secrète de ces violences qui lui échappaient de temps en temps était son aversion naturelle pour la vie de la campagne, aversion qui ne pouvait être surmontée que par une grande affluence de monde, des fêtes, et de la magnificence. Cette vie tumultueuse ne convient ni à mon âge de soixante-quatorze ans, ni à la faiblesse de ma santé. Je me voyais d’ailleurs très à l’étroit par la cessation du paiement de mes rentes, tant de la part de M. le duc de Virtemberg que de celle de M. le maréchal de Richelieu, et de quelques autres grands seigneurs. Elle est allée à Paris recueillir quelques débris, tant que je m’occuperai des affaires d’Allemagne. Malgré ce dérangement actuel, je lui fais tenir à Paris vingt mille francs de pension . Elle possède d'ailleurs douze mille livres de rente . Elle en aura beaucoup davantage . Je mourrais avec trop d’amertume si aucun de mes proches pouvait, à ma mort, m’accuser de l’avoir négligée. Je n’en ai pas assez fait pendant ma vie ; mais si je peux végéter encore deux années, j’espère que je ne serai pas inutile à ma famille. Je voulais vendre le château que j’ai fait bâtir pour votre sœur, afin de lui procurer tout d’un coup une somme considérable d’argent comptant, et je me privais volontiers des agréments de ce séjour, qui sont très grands sept à huit mois de l’année Elle n’a pas saisi assez tôt une occasion favorable et unique qui se présentait. Elle a malheureusement manqué un marché qui ne se retrouvera jamais. Pour moi, il ne me faut qu’une chambre pour mes livres, et une pour me chauffer pendant l’hiver. Un vieillard n’a pas de goûts chers.

Je sais tous les discours qu’on a tenus à Paris, tout ce qu’on a inséré dans les gazettes. Je suis accoutumé à ces sottises, qui s’anéantissent en deux jours. La Harpe a malheureusement donné lieu à tout cela par son infidélité, et par cet orgueil mêlé d’impolitesse et de dureté  qu’on lui reproche avec tant de raison . Cependant, loin de lui nuire, je lui ai pardonné, et je l’ai même défendu.

J’ai cru devoir à l’amitié et à la parenté le compte que je viens de vous rendre. Adieu, mes chers seigneurs d’Hornoy . Je dis toujours avec douleur : « Ah ! que Ferney n’est-il en Picardie ! ». Je vous embrasse tous deux tendrement.

V. »

 

 

 

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