06/12/2023
il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir
... C'est évident, mais bien des rois du pétrole à la COP 28, comptent bien continuer à se remplir les poches et leur seules assurances sont qu'ils se fichent du délabrement climatique comme de leurs premiers keffiehs : https://www.20minutes.fr/planete/cop/4065466-20231206-cop28-oui-existe-bien-feuille-route-sortir-energies-fossiles
Leurs contes des Mille et une nuits modernes finiront mal et Shéhérazade sera lapidée .
« A François-Louis Jeanmaire
9è avril 1768 à Ferney
Je réponds, monsieur, à votre lettre du 3 avril . J'ai l'honneur de vous répéter ici ce que je vous dis depuis trois mois, et ce que mes avocats m'ont réitéré, qu'il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir .
Je vous redis donc encore, monsieur, pour la vingtième fois, que le reliquat de mon compte se monte au dernier mars à la somme de 2174 livres .
Vous aurez peut-être été étonné que dans cette somme qui m'est due, il se trouve pour 900 livres de frais . Mais vous verrez par le compte ci-joint 1 signé d'un de mes avocats et de moi, que les frais se montent à une somme beaucoup plus forte, et que je n'ai réduit le tout à 900 livres que par une extrême discrétion, et par le désir que j'ai toujours eu de finir tout à l'amiable .
J'envoie à messieurs de la chambre des finances le double du compte de mon avocat 2.
Je répète encore que pour finir toute cette affaire il est d'une nécessité indispensable de liquider le passé . C'est avec vous, monsieur, que j'ai contracté ; c'est à vous que je dois demander que vous finissiez mon compte . Ni messieurs de la chambre des finances ni vous ne m'avez jamais répondu un seul mot sur cet article important qui est la base de tout . Je ne puis absolument rien faire sans avoir une liquidation du passé jusqu'au dernier mars .
Pour parvenir à cette liquidation il ne s'agit que de me donner les 2174 livres qui me sont dues ou du moins de m'en assurer le paiement 3. Est-il possible que ne m'ayant jamais répondu sur cet article vous trouviez mes plaintes mal fondées ? Vous sentez bien que c'est à moi seul de me plaindre . J'espère que vous voudrez bien terminer à la fin une chose si juste, et que je pourrai ajouter les sentiments de la reconnaissance à ceux avec lesquels j’ai l'honneur d'être,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
1C'est le premier manuscrit de la lettre du 8 avril 1768 au Conseil de Montbéliard : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/05/j-ignore-encore-ce-qu-ont-coute-les-deux-arrets-du-parlement-6474243.html
2Second manuscrit de la même lettre.
3Cette partie de phrase, depuis ou du moins […] est une addition marginale de la main de V*.
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