Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/06/2025

mon chantre des héros de la France, comment diable aurais-je pu faire pour vous causer la moindre petite peine ?

... Mon Jean-Luc adoré, mon Mélenchon chéri, mon héros de la VIè république, empereur-dictateur de LFI autoproclamé comment aurais-je pu oser te froisser ?

Petite chose fragile tu ne manques pas une occasion pour montrer ton adorable caractère : https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/accrochage-avec-melenchon-barbara-lefebvre-acclamee-dans-les-coulisses-des-grandes-gueules-a-l-assemblee-nationale-20250620

Toi président ? Il faut être cinglé pour voter pour toi !

 

 

« A Pierre-Laurent Buirette de Belloy

À Ferney 17 janvier 1770

Eh, mon Dieu ! monsieur ! eh, mon Dieu ! mon cher confrère en Melpomène, mon chantre des héros de la France, comment diable aurais-je pu faire pour vous causer la moindre petite peine ? Le jeune auteur inconnu de La Tolérance ou des Guèbres n’avait jamais pensé à être joué ni devant ni après personne. La pièce était imprimée longtemps avant qu’on se fût avisé de la lire très imprudemment aux comédiens, pour qui elle n’est point faite. Peut-être dans cent ans pourra-t-on la jouer, quand les hommes seront devenus raisonnables, et qu’il y aura des acteurs. Je sais positivement que le jeune inconnu n’avait songé, dans sa petite préface 1, qu’à faire civilité à ceux qui daignaient travailler pour le théâtre. Si je n’avais pas détruit le mien pour y loger des vers à soie, je nous réponds bien que nous y jouerions le chevalier sans peur et sans reproche 2. On ne vous fait d’autre reproche à vous, mon cher confrère, que d’avoir privé le public du plaisir de la représentation ; mais on s’en dédommage bien à la lecture.

J’avoue que je serais curieux de savoir pourquoi vous, qui êtes le maître du théâtre, vous ne l’avez pas gratifié de votre digne chevalier 3.

Pardon de la brièveté de ma lettre. Je suis bien malade et bien vieux ; mais j’ai encore une âme qui sent tout votre mérite. Comptez, monsieur, que j’ai l’honneur d’être, du fond de mon cœur, avec tous les sentiments que vous méritez, votre très humble, très obéissant, et très étonné serviteur.

Le vieil ermite des Alpes. »

1 Il y est question des « tragédies plus théâtrales et plus dignes des regards du public, soit de M. Du Belloy, soit de M. Lemierre ou de quelques autres auteurs célèbres. »

2 Gaston et Bayard, tragédie de de Belloy, jouée deux fois à Versailles en février 1770, et imprimée la même année ; elle ne fut représentée à Paris que le 24 avril 1771.

Voir lettre du 21 mai 1767 à Du Belloy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/12/12/des-mains-etrangeres-de-ces-debats-ont-profite-6416593.html

3 Les raisons de cette absence de représentation du Chevalier Bayard doivent être cherchées dans les différends entre Belloy et les Comédiens Français ; voir lettre du 1er janvier 1769 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/07/09/vous-ferez-l-usage-que-vous-croirez-le-plus-convenable-tout-6506351.html

Écrire un commentaire