Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/03/2009

ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde

Avant tout, merci aux donneurs de sang bénévoles au nombre de 138, dont 10 nouveaux qui se sont présentés à la collecte le lundi 30 mars à Gex (Ain, en France). Que tous ceux qui ont l'occasion d'être près d'un lieu de collecte fassent le pas tout simple qui sépare un spectateur d'un acteur ! Donnez, vous ne le regretterez jamais !!

 

 http://www.dondusang.net/afficherAccueil.do

 

 http://www.dondusang.net/rewrite/site/4/.htm?idRubrique=8

 

 

« Au Daily Post

 

                        I having yesterday seen in the Daily Post an advertisement wich runs thus : By the authors’s priviledege, the Henriade by mr de Voltaire, with a criticism upon the whole work . N.B. This edition is not castrated as that in quarto . Printed for Prevost . This is to give notice that I never gave us any privilege  to Prevost, but I was betrayed in to such a kindness for one Coderc, as  to grant him leave of printing my book [V* avait cédéses droits pour impression in -8° à Coderc qui les a tranférés à Prévost] for his own benefit, provided he should sell none before mine has been deliver’d . It is a thing unheard of, that a bookseller dares to sell my own work in another manner than I have printed it, and call my own edition castrated : the truth of the matter is, that he has printed six bad and insignificant low lines, wich were not mine, printed in a former edition of La Ligue[V* dans la version imprimée en 1723 parlait du “souffle empoisonné” “d’une cour trompeuse” et du fait que les sujets de Louis XV pourraient en être malheureux ; V* remplacera ces vers par de conseils au “prudent Fleury”], and in the room of wich there are six others a great deal bolder and stronger in the Henriade . As so the criticism I have not yet seen it .

 

                        I have just perused another edition of my book, printed for James Woodman, with another criticism, which I will answer in time, at least I must certify, that this Woodman’s edition is entirely correct, comformable to my original, and without spurious and bad verses, wrong spellings and omissions, wich do more harm to an author than all the criticism in the world.

 

Voltaire

                        March 20 [31 mars n.s.] 1728

 

Translated into French :

“Ayant  vu hier dans le Daily Post une annonce ainsi conçue : « Par permission de l’auteur, La Henriade de M. de Voltaire, avec une critique de tout l’ouvrage . N.B. Cette édition n’est pas châtrée comme l’édition in -4°. Imprimée pour Prévost. » J’avertis ici que je n’ai jamais donné aucune permission à Prévost ; il est vrai que je me suis laissé entrainer à autoriser bénévolement un certain Coderc à imprimer mon livre pour son propre bénéfice, à condition qu’il n’en vendît aucun exemplaire avant que les miens eussent été débités . C’est une chose  inouïe qu’un libraire ose vendre mon propre ouvrage sous une autre forme que celle qu’il a dans ma propre édition, et qu’il traite celle-ci de châtrée . La vérité c’est qu’il a imprimé six mauvais vers bas et insignifiants, qui ne sont pas de moi, mais qui proviennent d’une précédente édition de La Ligue, et à la place desquels il y a dans la Henriade six vers bien plus hardis et bien plus forts . Quand à la critique, je ne l’ai pas encore vue .

Je viens d’examiner une autre édition de mon livre, imprimée par James Woodman avec une autre critique [ in-8°, en mars 1728, identique à celle de l’in-4° qui est illustrée ; critique de Faget, réfugié ]à laquelle je répondrai en temps et lieu .Du moins je dois certifier que cette édition de Woodman est absolument correcte, conforme à mon original et qu’il ne s’y trouve ni vers interpolés ou mauvais, ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde. »

 

 

 

 

 

 

 « A Octavie Durey de Meynières

 

 

Madame,

 

Après trente ans d’absence, et soixante ans de persécutions, j’ai trouvé un public, et même un parterre [la veille , à la Comédie française] devenu philosophe, et surtout compatissant pour la vieillesse mourante . Mais ce qui me touche le plus, c’est la lettre et la bonté dont vous m’honorez, et l’indulgence de monsieur le président de Meynières .

 

                   J’ai l’honneur d’être avec une respectueuse reconnaissance

         Madame

                   Votre très humble et très obéissant serviteur.

 

                   Voltaire

                   31 mars 1778. »

                  

 

 

 

« A Jean-Paul-André de Razins, marquis de Saint-Marc

 

                   J’ai appris que c’est vous qui daignâtes hier vous amuser à me donner l’immortalité dans les plus jolis vers du monde [Saint-Marc relatera à Linguet l’ « apothéose » de V* lors de la sixième représentation d’Irène, le 30 mars à la Comédie française ]. Ils ont apaisé les souffrances que la suite de ma maladie me fait éprouver . Si je ne suis pas encore en état de vous répondre dans le langage dont vous faites usage,[ il écrira l’  « Epitre au marquis de Saint-Marc »] je vous supplie du moins d’agréer ma vive reconnaissance et le …

 

                   Voltaire

                   31 mars 1778. »

triomphe 1.jpg

Les commentaires sont fermés.