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13/10/2011

très embarrassés, et toujours dans la crainte de cette Pucelle

 

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

Colmar, le 10 novembre [1754]

 

Nous partons pour Lyon 1, mon cher ange ; M. de Richelieu nous y donne rendez-vous . Je ne sais comment nous ferons, Mme Denis et moi ; nous sommes malades, très embarrassés, et toujours dans la crainte de cette Pucelle . Nous vous écrirons dès que nous serons arrivés . Je dois à votre amitié compte de mes marches comme de mes pensées, et je n'ai que le temps de vous dire que je suis très attristé d'aller dans un pays où vous n’êtes pas . Que n'êtes-vous archevêque de Lyon, solidairement avec Mme d'Argental ! Mille tendres respects à tous les anges . »


1 Arrivé dans l'ancienne capitale de la haute Alsace au début octobre 1753, V* quitte Colmar le 11 novembre 1754, après un séjour de plus de treize mois, y compris le temps passé à Senones et à Plombières . Accompagné de Mme Denis et de Cosimo Alessandro Colini, il arrivera à Lyon le 15 novembre et y sera reçu avec enthousiasme . Il en partira pour Genève où il arrivera le soir du 12 décembre .

V* avait eu l'intention de s'établir aux environs de Colmar, mais les intrigues des jésuites Merat, Kroust, Ernest, etc., concertées avec celles des confesseurs de la dauphine et du roi Stanislas, parvinrent à le dégoûter d'une ville « où un brave iroquois jésuite , nommé Aubert », avait fait un auto-da-fé des Oeuvres de Bayle quelques années auparavant .

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