08/04/2013
les aventures des pédants en us, oubliés pour jamais
... Sans doute comme Fabius qui dans l'Histoire ne tiendra qu'en deux lignes pour les plus diserts historiens .
Allez savoir pourquoi , Fabius n'est mémorable pour moi que par sa participation au jeu Champions en 1970, dérivé de La Tête et les Jambes (des années soixante), et que j'avais vu chez une aimable voisine assez aisée pour avoir un poste de TV , noir et blanc . Ce cher crâne d'oeuf (qui à l'époque avait encore un duvet présentable ) est cultivé et fût un honorable cavalier . Je ne l'avais pas aimé à cette occasion, je ne l'aime toujours pas . Tant pis ! il s'en fiche , et je vis très bien sans penser à lui .
A vue de nez "Ane US"* (NDLR* : Démocrate )
« A Alexis-Jean Le Bret
A Lausanne le 5 février [1758]
A la réception de votre lettre, monsieur, j'ai écrit à l'un des Cramer à Genève 1, celui avec qui vous avez traité est en Portugal, l'autre se chargera de vous satisfaire .
A l'égard de votre ouvrage, on est bien loin d'en vouloir retrancher les articles historiques, intéressants ; au contraire on voudrait les allonger et les fortifier . Tous ceux qui ne contiennent que des faits vagues ou les aventures des pédants en us, oubliés pour jamais, pourraient être sacrifiés . Beaucoup d'articles philosophiques demandent des additions, puisqu'on est plus instruit aujourd’hui que du temps de Bayle .
Quant au marché fait avec les frères Cramer, je l'aurais fait rompre très aisément et vous auriez été le maître de vos manuscrits, mais les raisons que vous me donnez, monsieur, et qui vous empêchent de venir chez moi sont sans répliques et ne me laissent que des regrets .
Je puis vous répondre d'ailleurs que quand on aura imprimé cet abrégé de Bayle avec les additions qui pourraient le rendre précieux aux philosophes, les frères Cramer ne s'en tiendront pas au marché qu'ils ont fait avec vous, et qu'ils vous témoigneront la reconnaissance qu'ils vous doivent , etc. »
1 Voir lettre du 8 janvier 1758 à Le Bret : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/03/15/ce-n-est-que-par-des-choses-nouvelles-qu-on-peut-reveiller-l.html
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