14/07/2013
Les hommes qui n'ont pas changé le destin des États n'ont aujourd'hui qu'une place bien médiocre dans les niches du temple de la gloire où l'on trouve une foule prodigieuse de guerriers
... Si au moins on pouvait avoir cette phrase en tête de tous les discours de ce jour !
Mais je suis sans doute trop Bisounours pour croire qu'il reste un sou de raison dans le monde politique .
Allez, chantez, dansez et faites sauter les bouchons !
« A Béat-Fidèle-Antoine-Jean-Dominique de La Tour-Chatillon, baron de ZURLAUBEN 1
capitaine aux gardes suisses
maréchal de camp
à Paris
A Lausanne 14 mars 1758
Monsieur, il y a longtemps que je respectais votre nom ; et votre Histoire militaire des Suisses en France 2 m'a inspiré pour votre personne l'estime qu'on ne peut lui refuser . Je conviens avec vous que Benjamin de Rohan 3 était un grand et digne chef de parti . Il prenait de l'argent des Espagnols superstitieux catholiques pour faire révolter les calvinistes fougueux de France . Il en prenait ensuite du roi de France pour faire la paix . Il faisait toujours étaler une grande bible sur une table dans tous les cabarets où il couchait ; d'ailleurs, entendant mieux que personne la manière dont on faisait la guerre en ces temps-là . J'ai fait mention de lui dans une Histoire générale au chapitre du ministère du cardinal de Richelieu . Mais je n'en ai parlé dans ce tableau des malheurs de l'univers qu'autant qu'on le peut d'un ambitieux subalterne qui n'a troublé qu'une petite province dans un coin du monde, et qui n'a pas réussi ; il aurait fait de plus grandes choses sur un plus grand théâtre, surtout s'il eût employé contre les ennemis de l’État le génie qu'il employa contre sa patrie . Les hommes qui n'ont pas changé le destin des États n'ont aujourd'hui qu'une place bien médiocre dans les niches du temple de la gloire où l'on trouve une foule prodigieuse de guerriers . On a tant célébré de grands hommes qu'il n'y a presque plus de grands hommes . Cependant, monsieur, si un homme de votre mérite gratifie le public d'une partie des mémoires du duc de Rohan sur la guerre de la Valteline 4 je me ferai un plaisir et un honneur d'obéir à vos ordres, supposé que je trouve par hasard quelque idée qui ne soit pas tout à fait indigne de vos peines et du service que vous rendez aux amateurs de l'histoire 5.
J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus respectueuse,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire du roi . »
1 Zurlauben était né à Zug d'une famille alémanique mais il passa sa vie à servir en France et écrivit en Français, c’est pourquoi son nom est donné sous sa forme française . Voir :http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9at_Fid%C3%A8le_Antoine_Jean_Dominique_de_la_Tour-Ch%C3%A2tillon_de_Zurlauben
2 Voir lettre du 4 avril 1754 à Mme Denis où il est fait mention de Zurlauben qui venait de terminer son livre sur l'Histoire des Suisses ; V* le nomme « Monsieur sur l'Aube ». http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/04/08/ce-n-est-pas-une-impiete-que-dire-la-verite.html
4 Henri, duc de Rohan , Mémoires et lettres … sur la guerre de la Valteline, publiés par Zurlauben à Genève en 1758 . Voir : http://books.google.fr/books?id=GoVBAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
et : http://books.google.fr/books?id=LYVBAAAAcAAJ&printsec...
et : http://books.google.fr/books?id=0BxOAAAAcAAJ&printsec...
5 Zurlauben avait sans doute demandé un frontispice à V* qui le lui enverra ; voir lettre au même de mars/avril 1758 ; parlant de Rohan « Sur un plus grand théâtre il aurait dû paraître ./Il agit en héros, en sage il écrivit ./Il fut même un grand homme en combattant son maître/ Et plus grand encore lorsqu'il le servit . »
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13/07/2013
Les rois savent très peu de gré aux gens qui les louent et ne pardonnent jamais à ceux qui les blâment
... Les présidents de bas étage ont le même défaut, et un certain Nicolas Bruni-Sarkozy en est un affreux exemple, comme on peut le voir par sa réaction envers le Conseil constitutionnel, en général, et Jean-Louis Debré en particulier .
NDLR - Toute ressemblance avec un ex candidat battu n'est pas fortuite, mais ma confiance va plutôt vers ce chien que vers l'humain aux dents qui rayent le parquet .
« A Jacob Vernes
ministre
chez monsieur son père
à Genève
12 mars [1758]
Mon cher confrère en Apollon et en unité de … 1 vous me dites bien qu'on avait imprimé votre ode il y a longtemps mais vous ne me dites point qu'on sait à Genève qu'elle est de vous, qu'on sait que vous l'avez envoyée au roi de Prusse, qu'on sait que vous attendez réponse . Êtes-vous instruit que cette ode ayant été imprimées à Ratisbonne sous mon nom en gros caractères, on a mis en prison l'imprimeur, et que le comte de Pergen 2, ministre de l'empereur en a fait saisir les exemplaires à Francfort ? Il y a dans cet ouvrage des hiatus et des manques de mesure qui sont probablement des fautes d'impression . Mais en fait de vers français l'oreille allemande n'est pas fine, et ces messieurs de Ratisbonne et de Francfort font quelquefois des querelles d'Allemand . Les rois savent très peu de gré aux gens qui les louent et ne pardonnent jamais à ceux qui les blâment .
J'ai vu monsieur votre frère, il a eu des billets que j'aurais voulu vous donner .
V. »
2 Le comte Johann Baptist Anton von Pergen était intervenu dans l'affaire de Francfort en faveur de V* ; voir lettre du 20 juillet 1753 à Fichard, bourgmestre de Francfort ; voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome1.djvu/117
et voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Johann_Anton_von_Pergen
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2013
Je ressemble aux vieilles coquettes Qui n'osant plus avoir d'amants Baissent leurs yeux et leurs cornettes
... Soit ! Alea jacta est !
Tant pis ! Je fais mon coming out !
Et vous m'aimerez un peu, beaucoup, passionnément, ...
« A Jean de Linant
A Lausanne le 12 mars 1758
Quand je lis vos vers séduisants
Je ressemble aux vieilles coquettes
Qui n'osant plus avoir d'amants
Baissent leurs yeux et leurs cornettes ;
Mais si quelque jeune galant
Parle d'amour en leur présence,
Adieu sagesse, adieu prudence,
La rage d'aimer leur reprend .
La rage des vers ne me reprend pas tout à fait, monsieur, je me contente de sentir le mérite des vôtres . Il est plus aisé que vous ne le dîtes de faire entendre raison à mes Suisses de Lausanne . Il y a Suisses et Suisses : ceux de Lausanne diffèrent plus des petits cantons que Paris des bas Bretons .
Je reviendrai aux Délices le plus tôt que je pourrai pour faire ma cour à Mme d'Epinay . Ne m'oubliez pas auprès du grand philosophe votre pupille 1.
V. »
1 Le fils de Mme d'Epinay ; voir lettre de novembre/décembre 1757 à Mme d'Epinay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/02/06/vous-me-faites-bien-de-l-honneur-de-croire-que-je-suis-assez.html
23:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2013
L’Espagne ne convient ni à un gourmand ni à un huguenot
... Ollé !
Hélas !
Je ne parle que par ouï-dire voltairien, autant dire que depuis le XVIIIè siècle rien n'a changé en Espagne . Ou alors ça se saurait !
Ou alors , triste vérité, je ne connais rien à cette nation qui sait si bien ouvrir ses abattoirs à ciel ouvert au public qu'on ne risque pas de lui refiler du cheval pour du boeuf/toro , le tueur, lui, n'ayant droit dans le meilleur des cas qu'à la portion in-congrue de deux oreilles et la queue . Amis du folklore et de la gastronomie, bonjour .
D'autre part, comment se fier à une nation qui fut la rampe de lancement de notre DJ doré sur tanche David Guetta , sympathique (?) dispensateur d'une musique d'accompagnement style "buvez-éliminez" pour fêtards alcoolisés ; à partir de 100 décibels et de 2g d'alcool par litre de sang, n'importe quel zim-boum-boumm te décolle la pulpe et te décolle de ton siège en compagnie de centaines de gogos qui ont comme toi payé le prix fort pour pouvoir dire "j'y étais ! c'était génial " (traduire :" pauvre tache, tu n'y étais pas ! JE suis génial !" ) .
« A Gabriel Cramer
magnifique seigneur des deux cents
en Espagne ou en Portugal
12 mars [1758]
Je vous fais mon compliment sur votre nouvelle dignité que vous partagez avec cent-quatre-vingt- dix-neuf braves citoyens 1 . Mon cher voyageur revenez le plus tôt que vous pourrez dans un pays où il y a des broches . L’Espagne ne convient ni à un gourmand ni à un huguenot . Luc 2 ajoute de terribles chapitres à notre histoire . On pourra dans quelques mois commencer tout doucement et nous finirons à la paix . Car il faudra bien que la paix se fasse quand on sera las de s'égorger .
Nous avons eu à Lausanne madame votre femme un mois et nous aurions bien voulu y tenir aussi son mari . Mme Denis vous fait mille compliments .
V. »
1 Gabriel Cramer a été élu membre du conseil des Deux Cents à Genève , le 9 mars 1758 . Voir page 26 : http://books.google.fr/books?id=bp0DOrSvtd8C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
23:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2013
Ils tiennent ferme, ces messieurs, ils n'en démordent point, et ils sont les plus forts . Il faut payer
... Eh ! oui, Nanard, je sens que tes avocats vont se frotter les mains encore un bon moment . Crois-moi, un naufrage ou un incendie auraient mieux valu que ta tentative d'indemnisation indécente . Filou, tu as essayé de profiter d'autres filous, dommage !! J'espère qu'après l'UMP déficitaire (financièrement et moralement parlant ) et qui fait la manche, tu n'auras pas l'audace de faire encore appel aux finances de l'Etat, une fois suffit, à mon humble avis . Quoique te connaissant, je ne me fais aucune illusion, tu ne lacheras pas le morceau, mais ne compte pas sur mon écot .
« A Ami Camp
Lausanne 12 mars [1758]
Mme Denis, monsieur, est très sensible à vos sentiments et à votre taffetas jonquille, et moi je ne le suis pas moins à vos bontés . J'ai toujours compté également sur M. Tronchin et sur vous .
Vous savez qu'il y avait une caisse contenant des flambeaux d'argent venant de Paris à mon adresse et que messieurs des fermes exigeaient des droits exorbitants . Ils tiennent ferme, ces messieurs, ils n'en démordent point, et ils sont les plus forts . Il faut payer et envoyer les quatre flambeaux et les quatre bobèches puisqu'on ne peut se tirer autrement de leurs griffes .
Je suppose que vous avez payé mes lettres de change au profit de Francillon et d'Obousier .
Je me flatte que M. Tronchin ne m'oubliera pas entièrement dans son voyage de Paris , qu'il voudra bien me donner de ses nouvelles à ses moments perdus , et surtout qu'il reviendra au plus tôt auprès de vous .
Les nouvelles d'Allemagne sont bien mauvaises pour les Français . Vous me ferez grand plaisir de faire transcrire pour moi celles que M. Tronchin vous enverra . Je n'ai pas grande opinion des derniers billets de loterie, et des annuités .
Votre très humble et très obéissant serviteur
Volt. »
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09/07/2013
Vous dites donc que Diderot est un bon homme . Je le crois car il est naïf
... D'où je conclus que je ne suis pas un "bon homme" car j'ai perdu ma naïveté . Et pas seulement ceci, d'ailleurs .
En temps qu'homme, -sans qualificatif mais non sans quelque(s) qualité(s),- réaliste, j'ose espérer que le documentaire que je viens de voir sur ARTE ce soir à propos de l'exploitation du gaz de schiste par méthode hydraulique a fait froid dans le dos à tout spectateur sensé ; que les autres aillent se faire voir sur une autre planète ! L'utilité des hydrocarbures est infiniment moindre que celle de l'eau potable, et je ne me vois pas donner de l'essence à mon tas de feraille (ô merveille du monde moderne ! ) tout en m'empoisonnant d'eau polluée .
http://www.tv-replay.fr/redirection/09-07-13/gasland-arte-10578535.html
Soyons reconaissants envers notre gouvernement qui, soit bien informé, soit ignare, met le hola sur la fracturation hydraulique des schistes , pourvu que ça dure .
Plaignons (ou pas ) ceux qui ne voient pas plus loin que le fond de leur porte-monnaie et font payer les pots cassés au vulgum pecus des USA .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
A Lausanne 12 mars 1758
Mon cher ange , mais il me semble que le cardinal votre oncle vous faisait une pension . Perdriez-vous cette pension à sa mort ? Cette idée me tourmente . M. Tronchin de Lyon, Jean-Robert Tronchin, qui était son confident vous verra sans doute . Il est à Paris . Je suis sûr que le défunt a laissé horriblement d'argent comptant .
Mon cher ange, je viens de lire un volume de lettres 1 de Mlle Aïssé écrites par une Mme Calendrin de Genève . Cette Circassienne était plus naïve qu'une Champenoise . Ce qui me plait de ses lettres c’est qu'elle vous aimait comme vous méritez d'être aimé . Elle parle souvent de vous comme j'en parle, et comme j'en pense . Vous dites donc que Diderot est un bon homme . Je le crois car il est naïf . Plus il est bon homme plus je le plains d'être dépendant des libraires qui ne sont point du tout bonnes gens , et d'être en proie à la rage des ennemis de la philosophie . C'est une chose pitoyable que des associés de mérite ne soient ni maîtres de leur ouvrage ni maîtres de leurs pensées . Aussi l'édifice est-il bâti moitié de marbre, moitié de boue . J'ai prié d'Alembert de vous donner les articles que j'avais ébauché pour le 8è volume . Je vous supplie de vouloir me les renvoyer contresignées ou de les donner à Jean-Robert Tronchin qui me les apportera à son retour .
J'avais toujours cru que Diderot et d'Alembert me demandaient de concert les articles dont on m’envoyait la liste . Je suis très fâché que ces deux homme nécessaires l'un à l'autre soient désunis et qu'ils ne s'entendent pas pour mettre le public à leurs pieds .
Pour moi je me suis amusé à jouer Fanime et Alzire . Mlle Clairon, je vous demande pardon,mais vous n'avez jamais bien joué la tirade du troisième acte . De l'hymen, de l 'amour venge ici tous les droits ; punis une coupable et sois juste une fois 2. Pourquoi cela ? Mademoiselle, c'est que vous n'avez jamais lié les quatre vers de la fin et appuyé sur le dernier . C'est le secret . Vous n'avez jamais bien joué l'endroit où Alzire demande grâce à son mari pour son amant, et cela par la même raison . Vous êtes une actrice admirable , j'en conviens, mais Mme Denis a joué ces deux endroits mieux que vous . Et vous, vieux débagouleur 3 de Sarrazin, vous n'avez jamais joué Alvarès comme moi . Entendez-vous ?
Mon divin ange, depuis cette maudite affaire de Rosbac, tout a été en décadence dans nos armées, comme dans les beaux arts à Paris . Je ne vois de tous côtés que sujets d'affliction et de honte . On dit pourtant que M. Coquardau est remonté sur son Astarbé 4. Je ne sais pas sur quoi nos généraux remonteront . Dieu nous soit en aide ! Comment se porte Mme d'Argental ? quelles nouvelles sottises a-t-on faites ? quel nouveau mauvais livre avez-vous ? quelle nouvelle misère ? Si vous voyez ce bon Diderot, dites à ce pauvre esclave que je lui pardonne d'aussi bon cœur que je le plains .
V. »
1 V* n'a pu lire qu'une copie manuscrite de cet ouvrage , la première édition des Lettres de Mlle Aïssé à Mme C... est de Paris ,1787 ; la destinataire était Julie Calandrini, née Pélissard . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_A%C3%AFss%C3%A9
et : http://books.google.fr/books?id=fTg0AAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
3 Débagouler = vomir, utilisé souvent pour « dire avec précipitation, avec confusion » dans la langue littéraire du XVIè siècle et gardé dans la langue populaire ; trouvé chez Brantôme, Sorel, d'Ablancourt, Dancourt .
4 Voir lettre du 7 mars 1758 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/07/04/je-persiste-mon-cher-ange-a-conseiller-aux-encyclopedistes-d.html
23:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2013
quand on vendait l'ode à Lausanne pour un cruche tout le monde disait qu'elle était de vous
... De même que lorsqu'on vendait du pétrole irakien , on disait qu'il était à vous, cher, très très cher Charles Pasqua . Ne me remerciez pas, il n'y a pas de quoi . Vous voila blanchi dans une sombre affaire d'or noir, et vous auriez pu être noirci dans une affaire de blanchiment d'argent, ce qui auarit été très en accord avec vous , paradoxale grande gueule que je déteste !
Heureusement un autre Pasqua, Philippe, est doué d'un talent que je préfère
http://www.ozartsetc.com/2011/12/17/philippe-pasqua-galerie-laurent-strouk/
« A Jacob Vernes
ministre
chez monsieur son père
Genève
[9 mars 1758]
Je ne sais comment cela s'est fait mon cher monsieur mais quand on vendait l'ode à Lausanne pour un cruche 1 tout le monde disait qu'elle était de vous et tout le monde avait cette ode hors moi qui n'ai jamais montré à personne le manuscrit que vous m'avez envoyé et qui n'en ai jamais parlé . On l'a imprimée sous mon nom à Ratisbonne 2, le fiscal de l'empire n'en a pas été édifié . Il pourrait bien instrumenter contre moi ainsi que contre le roi de Prusse . Il est très permis de louer un grand prince après tout le bien qu'il a fait mais il ne l'est pas trop d'attaquer la Russie, l'Autriche et la France à moins qu'on n'ait une armée . Je suis très affligé de cette affaire . Elle ne fera aucun bien au roi de Prusse et peut faire beaucoup de mal . Si vous ne vouliez pas qu'on sût que l'ode était de vous pourquoi la faire imprimer ? enfin la chose est faite . Je ne vous en aime pas moins et j'ai grande envie de vous revoir . Nous jouons aujourd'hui jeudi et samedi . Bonsoir .
V. »
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