03/05/2014
Mes ouvriers me ruinent, il leur faut de l'argent tous les jours et je n'en ai point
... Dit un grand patron du MEDEF avant de s'offrir un jet privé ! Je ne citerai pas de nom, l'actualité économique n'étant pas avare de tels exemples ; j'ai mis patron MEDEF, mais ce discours ne connait pas de frontières .
Voltaire, lui, secoue les puces d'un de ses banquiers pour assurer la paye . Notons que Voltaire , tout comme vous et moi (d'aileurs plutôt moi), se heurte à cette redoutable et immémoriale mauvaise volonté du banquier à laisser sortir l'argent qu'on lui a confié . Il est bien évident que je n'embrasse pas mon banquier, fut-il/elle de toute beauté !
« A Jean de Türckheim
[vers le 17 mars 1759]
On a recours à ses amis dans l'occasion . Monsieur, pouvez-vous m'empêcher d'abandonner une pauvre petite maison que je fais bâtir ? Mes ouvriers me ruinent, il leur faut de l'argent tous les jours et je n'en ai point . Vous serait-il si difficile de me faire avoir une lettre de change de quatorze mille soixante et deux livres ? c'est je crois mon compte au 1er avril . Ou voulez-vous permettre que j'en tire une sur vous ? j'en ai un besoin un peu pressant, je suis une terre aride qu'il faut arroser tous les six mois, mais cette fois-ci je meurs de sécheresse , je me recommande à vos bontés et je vous embrasse de tout mon cœur . »
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.