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14/06/2015

Dans cette incertitude je prends le parti le plus convenable, celui de faire ce que veut le plus véritable ami

... Qu'il soit à deux ou à quatre pattes  !

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« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

13 juin [1760]

Mon cher lyonnais, vous voilà donc débarrassé du tumulte de Paris . Soyez le bien revenu sur les bords de notre Rhône . C'est ce que vous appelez l'ami de Paris ou plutôt de Versailles 1 qui ne veut pas qu'on vende . Je vous confie que dans une de mes lettres je lui avais dit que je ne faisais nul cas de ces effets et que je perdais toute espérance . Il a eu la bonté de me répondre qu'il fallait tout garder . Il m'a inspiré encore plus de reconnaissance que de confiance . Ce que vous appelez l'ami de Berlin pense au contraire qu'on fera trois campagnes . Dans cette incertitude je prends le parti le plus convenable, celui de faire ce que veut le plus véritable ami . Quand j'aurai le bonheur de vous voir je vous en dirai davantage . Je vous embrasse tendrement vous et votre femme , M. Camp 2. Mme Denis et moi nous vous remercions l'un et l'autre de toutes vos bontés .

V. »

2 Plaisanterie voltairienne, car Jean-Robert Tronchin et Ami Camp sont tous deux vieux garçons .

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