09/09/2015
Je donne mes pièces aux comédiens et aux libraires sans la moindre rétribution
... Je doute fort que BHL fasse de même !
Mis en ligne le 18/11/2020 pour le 9/9/2015
« A Etienne-Noël Damilaville
9 septembre 1760
Je suis, monsieur, plus touché que jamais de l'intérêt que vous voulez bien prendre à ce qui me regarde . Vous aimez les belles-lettres ; je les ai cultivées jusqu'à l'âge de soixnte-sept ans . Je donne mes pièces aux comédiens et aux libraires sans la moindre rétribution . Je mérite peut-être quelques bontés du public ; je n'ai recueilli que des persécutions . Fréron et Pompignan m'ont pousuivi jusque dans ma retraite ; ils m'ont forcé à être plaisant sur mes vieux jours, et j'en rougis . Je vous prie, monsieur,d'avoir la bonté de vouloir bien envoyer, par la petite poste, cette lettre à M. Thieriot, qui n'est pas assez riche pour supporter souvent les frais de la poste des frontières à Paris ; c'est d'ailleurs un homme qui aime les belles-lettres autant que vous . Je vous demande bien pardon . »
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