13/04/2016
Je n'étais qu'un Bourguignon de frontières et je suis à présent de la capitale
... Et je le regrette bien .
Voltaire parle ici de la capitale bourguignonne Dijon, ce qui m'aurait suffisamment convenu, plutôt que notre capitale nationale .
« A Louis Quarré de Quintin
Ferney, 6 mai 1761 1
Vous êtes je crois le premier procureur général qui ait envoyé des douceurs et qui en ait dites à un pauvre homme de lettres comme moi . Je ne me flattais pas, monsieur, que ce serait vous qui me donnassiez des épices .
[Le remercie d'avoir assuré son élection à l'Académie de Dijon . Ira le remercier en personne aussitôt que son église sera achevée .]
Je n'étais qu'un Bourguignon de frontières et je suis à présent de la capitale […] Je bâtis une église et une grange et je vais de l'une à l'autre ; je suis architecte, sacristain, laboureur et jardinier, et de plus, grand barbouilleur de vers et de prose, le tout avec une santé si mauvaise que je ne peux presque être trois heures hors de ma chambre [...] »
1 Le manuscrit olographe, de trois pages, signé, est passé le 21 février 1936 chez Cornuau . Il doit mentionner Ruffey comme destinataire, mais celui-ci n'était pas alors le procureur général de Dijon ; voir aussi lettre du 24 avril 1761 à Ruffey : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/04/03/on-m-a-envoye-des-confitures-5783412.html
14:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.