21/08/2019
ne voulant pas me brouiller avec le Saint-Office
... qui n'a de saint que le nom, fils aîné de la détestable Inquisition, père de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui sévit de nos jours, je reste sourd à tout ce beau monde ensoutané : engagez-vous, rengagez-vous qu'ils disent !
Plus fort qu'Astérix et Obélix réunis : Voltaire , ma potion magique .
« A Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
[1764] 1
[Dit qu'il n'a pas répondu plus tôt à la lettre de Beaumarchais, à Bayonne, préférant attendre que son correspondant fût de retour à Versailles, de peur de lui créer des difficultés avec le Saint-Office.]
1 Beaumarchais, écrivant le 24 décembre 1764 de Madrid au duc de La Vallière, décrit la bibliothèque de l'Escurial , en disant : « Une des choses qui m'a le plus frappé dans ce très magnifique couvent, c'est la condamnation des livres de presque tous nos philosophes moderne qui est affichée publiquement auprès du chœur des moines . Les ouvrages proscrits y sont nommés ainsi que leurs auteurs, et par prédilection votre ami Voltaire, dont on ne condamne pas seulement les ouvrages qu'il a faits, mais encore ceux qu'il fera par la suite, ne pouvant sortir que du mal d'une plume aussi abominable . Je lui avais écrit de Bayonne pour lui envoyer la commission de M. le duc de Laval et la vôtre, monsieur le duc . Il est resté trois mois sans me répondre et m'a enfin écrit à mon adresse de Versailles, me comptant bien de retour, dit-il, et ne voulant pas me brouiller avec le Saint-Office en m'envoyant ici une lettre de lui ; mais elle m'y est parvenue sans accident . »Extrait de Beaumarchais et son temps, de Louis Léonard de Loménie ; voir page 502 et suiv. : https://books.google.fr/books?id=_TkBAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
C'est peut-être à la même lettre de V* que se réfère Beaumarchais dans une lettre à son père, non exactement datée (sans doute 1764-1765), où il lui dit : « J'ai reçu la lettre de M. de Voltaire ; il me complimente en riant sur mes trente-deux dents, ma philosophie gaillarde et mon âge . Sa lettre est très bonne, mais la mienne exigeait tellement cette réponse que je crois que je l'eusse faite moi-même . Il désire quelques détails sur le pays où je suis . » Extrait de Beaumarchais et son temps ; voir page 152 et suiv. : https://books.google.fr/books?id=_TkBAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
On ne sait que peu de choses de la correspondance entre Beaumarchais et V*, qui, curieusement , n'a laissé aucune trace matérielle .
00:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.