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05/10/2020

Je suis si las de jésuites, de jansénistes, de remontrances, de démissions, et de toutes les pauvretés qui rendent la nation ridicule, que je ne songe qu’à vivre en paix dans mon obscure retraite

... Et je suis aussi las d'entendre les jérémiades de ceux qui se plaignent de la fermeture des bars ! Quelles bandes d'ânes, eux qui se sont dispensé d'appliquer les gestes barrière , qui se sont agglutinés à qui mieux-mieux et bien évidemment ont relancé la progression du Covid . Quelles bandes de têtes à claques qui provoquent  le chômage de centaines/milliers d'employés et patrons , et pire encore vont entraîner des morts supplémentaires .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

5è juin 1765

Mon cher et vertueux ami, j’ai reçu votre lettre du 29 mai. Si vous êtes quatre à la tête de la bonne œuvre de faire graver une estampe au profit de la famille Calas, je suis le cinquième ; si vous êtes trois, je suis d’un quart ; si vous êtes deux, je me mets en tiers. Vous pouvez prendre chez M. de Laleu l’argent qu’il faudra : il vous le fera compter à l’inspection de ma lettre.

Ma santé est toujours très faible, mais il faut mourir en faisant du bien. On s’adresse fort mal quand on veut faire venir de Genève la Philosophie de l’Histoire. M. de Barrière s’est avisé de m’écrire et de me prier de lui faire avoir ce livre. Il n’est point imprimé à Genève, mais en Hollande, et il se passe trois mois avant qu’on puisse tirer un paquet d’Amsterdam . D’ailleurs je n’aime point ces commissions. Les jansénistes s’imaginent que, dans les pays étrangers, tout ce qu’on imprime est contre eux, et on se fait des tracasseries quand on cherche à rendre ce service. Je suis si las de jésuites, de jansénistes, de remontrances, de démissions, et de toutes les pauvretés qui rendent la nation ridicule, que je ne songe qu’à vivre en paix dans mon obscure retraite, au pied des Alpes.

J’ai envoyé à M. de Beaumont un mémoire pour les Sirven. Cette malheureuse famille me fait une pitié que je ne peux exprimer. La mère vient d’expirer de douleur . Elle nous était bien nécessaire pour constater des faits importants. Vous voyez les malheurs horribles que le fanatisme cause !

Adieu ; je vous embrasse tristement. Vous devez avoir reçu deux lettres auxquelles j’attends réponse. »