14/02/2022
Je sais attendre
... Six mille et une notes . Yes !!! And so on ....
J'ose espérer savoir utiliser les 6001 mots que sait la moyenne de mes concitoyens : https://www.listennotes.com/fr/podcasts/6001-mots-6001-mo...
No comment .
Je crains bien d'être dans ce cas parfois (qui a dit "souvent " ? )
« Au chevalier Pierre de Taulès
[vers le 8 novembre 1766] 1
Je n’ai cru, mon cher monsieur, qu’il fallait une permission de M. le duc de Choiseul qu’au cas qu’on niât les lettres écrites en 1744, et qu’on se servît du prétexte des dates erronées pour crier au faussaire. C’est une précaution que j’ai cru devoir prendre. Je l’ai soumise aux lumières de monsieur l’ambassadeur et aux vôtres, et à celles de M. Hennin. Ces pauvres natifs m’ont appris à ne rien faire de ma tête ; mais puisqu’on rend justice au caractère de Jean-Jacques, tout est fini. Il resterait à faire voir que ce malheureux sophiste n’a pas écrit douze pages de suite où il y ait le sens commun, et qu’il n’y a jamais eu de réputation plus usurpée ; mais ce n’est pas là mon affaire. Je sais attendre, et j’attendrai surtout que les vingt-cinq perruques 2, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, me rendent justice. Je suis assez content que vous me la rendiez. Il y a plus de repos dans mon cœur que dans Genève ; comptez, monsieur, qu’il y a aussi une amitié respectueuse pour vous dans ce vieux cœur que vous avez gagné.
V. »
1 Manuscrit passé en vente Dubrunfaut à Paris le 27 décembre 1890 ; l'édition Taulès place la lettre entre le 6 et le 10 novembre 1766 .
2 Le Petit Conseil de la république de Genève était composé de vingt-cinq personnes.
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