09/03/2023
L'hydre lève ses têtes, et nous n'avons point d'Hercule
...
« A Etienne-Noël Damilaville
3 auguste 1767 1
Je vous prie, mon cher ami, de vouloir bien envoyer ce petit billet à Briasson . Les voitures sont si rares et tardent si longtemps qu'il n'y a d'autre moyen que d'envoyer ces petits paquets par la poste l'un après l'autre 2.
J'ai fait chercher L'Ingénu dont vous me parlez . On ne le connaît point . Il est très triste qu'on m'impute tous les jours non seulement des ouvrages que je n'ai point faits, mais aussi des écrits qui n'existent point . Je sais que bien des gens parlent de L'Ingénu, et tout ce que je puis répondre très ingénument, c'est que je ne l'ai point vu encore .
Ayez la bonté, je vous prie, de faire parvenir cette lettre à M. de Lavaysse de Vidou . Je m'intéresse toujours bien vivement à l'affaire des Sirven, malgré tous les La Beaumelle du monde .
Vous avez vu par la lettre au sieur Coger combien je dois avoir de circonspection . L'hydre lève ses têtes, et nous n'avons point d'Hercule. »
1 Copie par Wagnière incomplète du premier paragraphe ; copie contemporaine Darmstadt B. ; édition de Kehl qu amalgame une parti de cette lettre avec celle du 8 août 1767 .
2Ce paragraphe est omis dans la copie Wagnière et toutes les éditions .
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