26/04/2023
Vous voilà heureusement débarrassé de ce fardeau, sans qu'il puisse être dégagé de la reconnaissance éternelle qu'il vous doit.
... Ceci peut évidemment s'adresser au président Macron après la déclaration de la première ministre qui récupère la patate chaude : https://www.challenges.fr/politique/borne-devoile-la-feuille-de-route-des-cent-jours-decretes-par-macron_853371.amp
A suivre ...
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
13è septembre 1767 à Ferney
Vous me pardonnerez, monseigneur, si je me sers d'une main étrangère; ma fièvre ne me permet pas d'écrire. Vous me pardonnerez encore si je vous importune si souvent pour les affaires de Gallien mais il faut que mes comptes soient apurés avant que je meure. Il m'est venu voir aujourd'hui avec deux seigneurs espagnols qu'il m'a amenés. Je lui ai demandé s'il n'avait point encore quelques dettes, et il m'a donné le petit mémoire ci-joint, de sorte que tout se monte à la somme de 881 livres 18 sols . Ainsi donc, monseigneur, ce jeune homme vous coûtait par an douze cents livres, indépendamment de sa nourriture et des autres choses nécessaires. Il y a très peu de personnes qui en fissent davantage pour leur fils. Ses dépenses me paraissent exorbitantes pour un jeune homme que vous avez si bien équipé quand vous me l'envoyâtes. Je n'ai cessé de lui recommander la plus grande retenue mais je vois qu'il a usé largement de vos bontés. Il faut avouer pourtant qu'il a mis de la discrétion dans sa magnificence car, à l'abri de votre protection et de votre nom, il aurait pu prendre dix mille francs chez les marchands, on ne lui aurait rien refusé. Vous voilà heureusement débarrassé de ce fardeau, sans qu'il puisse être dégagé de la reconnaissance éternelle qu'il vous doit.
Il ne me reste, monseigneur, que d'attendre vos ordres, et de vous supplier de me continuer vos bontés pour le peu de temps que j'ai encore à en jouir.
V. »
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Voilà les permissions de manger expirées
... Ou peut-être pas ? Mme Borne va nous le faire savoir, selon les désirs du patron-président : https://www.20minutes.fr/politique/4034375-20230426-cent-...
Si on ne peut plus manger alors nous boirons .
« A Louis-Gaspard Fabry
Voilà les permissions de manger expirées . V. les renvoie à monsieur Fabry , lui présente ses très humbles obéissances et remerciements, et le supplie de vouloir bien faire renouveler ses pancartes . Il est malade comme un chien, et souhaite meilleure santé à monsieur Fabry qu'il aime de tout son cœur .
13 septembre [1767]1. »
1 Manuscrit olographe . Le même jour, les Mémoires secrets (supplément) annoncent que « L'Ingénu vient d'être arrêté […] après s'être vendu publiquement pendant plus de huit jours. Il ne valait que trois livres, et coûte à présent un louis. »
10:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nous avons ici beaucoup de troupes, notre petit pays en est charmé.
... Peu de monde le dit ou même le pense dans ce sacré nom de Zeus de 101è département français : Mayotte . Mamoudzou préfecture au doux nom rigolo est un chaudron de violence sur lequel on tente de mettre un couvercle pour étouffer son bouillonnement ; or , Denis Papin nous l'a appris depuis longtemps, c'est le meilleur moyen pour faire exploser la marmite si on n'a pas coupé le feu dessous . Et pour cela il faut chasser les incendiaires, vite, vite, à tout prix . Triste mission, nécessaire , que d'éradiquer la chienlit envahissante : https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/mayotte-l...
Je ne voudrais pas être à leur place , entre le marteau et l'enclume
https://www.laprovence.com/article/france-monde/293345688...
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
A Ferney, 12 septembre 1767
J'ai fait prier, monseigneur, notre résident de passer chez moi. Je vous avais prévenu que je n'allais plus à Genève; et d'ailleurs quand l'entrée de cette ville serait permise aux Français, l'état où je suis ne me permettrait pas de sortir. Nous avons eu une longue conférence et le résultat a été que, la première fois qu'il aurait l'honneur de vous écrire, il ne manquerait pas de vous rendre ce qu'il vous doit 1. Voilà ce qu'il m'a dit en présence de ma nièce.
Je reçus, sous votre enveloppe, hier au soir, une lettre pour Gallien et je la lui ai envoyée de grand matin.
Voici une très grande partie des frais qui restent à payer pour lui. Comme la somme montera à près de huit cents livres, indépendamment de ce que vous avez déjà bien voulu donner, et de quantité de menus frais qui n'entrent pas en ligne de compte, je n'ai rien voulu faire sans vos ordres exprès. Jusqu'à présent il n'a paru aucun mémoire considérable par lui-même. Je payerai tout sur-le-champ, selon l'ordre que je recevrai de vous. Voilà, je pense, toutes vos commissions remplies .
Il ne me reste qu'à vous souhaiter un agréable voyage, et à recommander la Scythie à votre protection, en cas qu'on ait des spectacles à Fontainebleau. J'avoue que j'aime la Scythie; pardonnez-moi ma faiblesse, et joignez l'indulgence à vos bontés.
Vous voyez que j'écris régulièrement, tout malade que je suis, dès qu'il s'agit de la moindre affaire. Je regretterai Galien, qui me valait des ordres de votre part.
Nous avons ici beaucoup de troupes, notre petit pays en est charmé.
J'écris dans l'intervalle de la fièvre.
Agréez mon tendre respect.
V. »
1 Voir lettre du 9 septembre 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/22/j-avoue-monseigneur-que-l-impertinence-est-extreme-6439598.html
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